Le jour de jeûne.

Symbolisme d'un jeûne

I. Il montre le devoir d'une sage maîtrise de soi ou d'abnégation, en recevant les bons dons du ciel. Qu'est-ce qui pourrait plus exactement caractériser cela que le retrait temporaire du plaisir innocent, et même de la bonne alimentation du corps ? C'est temporaire et non absolu ; une occasion, et non une permanence ; une suspension et non une renonciation. Elle nous admoneste par un exemple et ne nous écrase pas par une loi.

Elle rappelle l obligation de sobriété dans l utilisation des offrandes du monde. Elle nous invite à réfléchir qu'il est bon pour nous de rompre parfois avec ce qui abonde, en nous contentant de ce qui est rare ; et d'interrompre le cours des jouissances qu'on ne nous reproche pas seulement, pour faire place à des satisfactions plus élevées. Elle nous exhorte à la frugalité, à la vigilance, à la prévoyance. Il enjoint d'être tempéré en toutes choses, et de faire connaître notre modération à tous les hommes ; apprendre à manquer comme à abonder ; et pour montrer aux autres et prouver à nous-mêmes combien nous pouvons nous résigner à ce que nous voudrions garder, et nous abstenir de ce que nous désirons faire, contrôlant la langue et la main, le désir et la passion, à l'appel de tout commandement saint.

2. Il caractérise notre condition de faiblesse et de sujet. Lorsque nous nous arrêtons au milieu de nos bénédictions et que nous les mettons à distance pendant un certain temps afin de mieux les voir, nous nous souvenons combien notre emprise est précaire sur elles, et avec quelle facilité ce dont nous nous dispensons pour un jour peut être retiré. de nous pour toujours. La plénitude peut rétrécir. La force et l'activité peuvent être paralysées. Des ressources amassées de plus en plus haut peuvent être dispersées aux vents.

L'opportunité et le désir peuvent périr ensemble. Il est bon d'en être impressionné par intervalles, bien qu'il ne soit pas bon de s'y attarder perpétuellement ; car vous n'améliorez pas un homme en le rendant habituellement triste.

3. Il présente une image des douleurs du monde. C'est une partie de notre sujétion, et une partie particulière. Bien qu'il soit insensé et ingrat d'anticiper les ennuis, chaque jour en ayant assez à faire avec les siens ; et c'est l'une des pires occupations que nous puissions entreprendre, nous tourmenter avec des calamités non arrivées, et peindre le blanc de l'avenir avec malheur ; pourtant il devient des personnes réfléchies, et n'a aucune tendance à les rendre moins reconnaissants, à considérer Elle les maux de l'humanité.

Ils peuvent être ainsi préservés de la présomption, ainsi protégés des surprises, ainsi pourvus d'un sentiment de sympathie pour les souffrances des autres, et ainsi mieux préparés pour leur propre épreuve lorsque Dieu l'enverra.

4. Le jeûne représente la pénitence. Elle le fait sur le principe déjà évoqué, puisque la pénitence est une sorte de chagrin. Il le fait sur un autre terrain. Lorsqu'un homme est complètement frappé par le sens du péché et cherche à exprimer cette conscience, il décrit son indignité à recevoir les bienfaits du ciel en refusant d'y participer. ( T.-N. Frothingham .)

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