Et comme Pierre était en bas dans le palais.

Le palais du Grand Prêtre

Le palais du Grand Prêtre était selon toute probabilité construit en grande partie dans le style romain. Il y avait ce qu'on appelait le vestibule, une entrée ornée de piliers ; c'est là que se trouvait l' ostium, ou hall d'entrée, fermé par des portes. D'un côté vivait le portier. Cette salle donnait accès à l' atrium, appelé dans une maison grecque l' aule, un appartement carré ou oblong, ouvert au milieu vers le ciel, avec, dans les maisons romaines, un petit réservoir d'eau au milieu, et à côté l'image de le dieu tutélaire et un petit autel sur lequel on brûlait de l'encens.

Au fond de cette grande salle se trouvait une grande et belle pièce, s'ouvrant sur elle par des marches, appelée le tablinum. C'était la grande salle de réception et elle était richement ornée. Dans le tablinum, tantôt carré, tantôt semi-circulaire, la cour se tenait dans la maison de Caïphe. Au dehors, sous les marches de marbre de l' atrium, se trouvaient les domestiques de la maison. Il n'y avait pas d'image de dieu là-bas, mais il y avait un brasero à la place de l'autel des parfums.

Qu'il y ait eu un impluvium ou un réservoir est assez probable ; tant d'importance était attribuée aux lavages, et l'eau avait été transportée dans Jérusalem au moyen de canaux et d'aqueducs souterrains. Hors du tablinum, une porte s'ouvrait parfois sur une petite chambre sans fenêtre. C'était dans cette petite pièce que les faux témoins étaient cachés jusqu'à ce qu'ils soient sommés de comparaître.

Ils étaient parfaitement dans l'obscurité et ne pouvaient pas être vus, tandis que Christ était distinctement visible à cause des torches tenues, comme l'exigeait la loi juive, devant Lui pour rendre son visage clairement distinguable. Dans le tablinum se trouvaient aussi des sièges ou des bancs, en marbre, en albâtre ou en bois précieux. Sur ces bancs siégeait le conseil. Tandis que le procès se déroulait dans le tablinum, un autre procès se déroulait dans l' atrium, une marche ou deux en dessous du tablinum.

Le Maître fut jugé par la cour supérieure et reconnu coupable, bien qu'innocent. Le disciple fut jugé par le tribunal inférieur et reconnu coupable par sa propre conscience, ou plutôt, permettez-moi de dire, par ce Maître qui recevait une sentence quelques marches au-dessus de lui. Tous deux ont été irradiés par la lumière rouge du feu au milieu de l'obscurité ambiante. Les seules lumières qui brûlaient alors étaient probablement le feu de charbon de bois dans le brasero au bord du réservoir d'eau, et les torches brandies par les sergents de la garde devant Jésus.

Très généralement, le tablinum s'ouvrait sur un jardin à l'arrière, de sorte que ceux de l' atrium ou du hall donnaient sur le jardin, qui était entouré d'une colonnade. Lorsque c'était le cas, les sièges étaient entre les marches de l' atrium et la porte du jardin, et la petite porte de la chambre était en face des sièges. Maintenant, peut-être, vous pouvez imaginer la scène. Au premier plan, les serviteurs et les soldats se promènent dans la salle, des femmes apportant des fagots d'épines ou des pelles de charbon de bois au feu du brasero.

Au-delà, élevé comme une basse scène de théâtre, est le tablinum, avec les juges assis à droite. Sur la gauche, regardant par la porte sombre, se trouvent les visages maléfiques des espions à gages et des témoins. Un peu en avant, sur une petite plate-forme surélevée, se trouve le Christ, les mains liées, et de chaque côté se tient un officier tenant une torche allumée. Derrière, comme dans une scène de théâtre, se trouve le jardin, avec la lune couchant projetant de longues ombres des cyprès noirs sur le gravier et haut dans le ciel scintille une étoile. ( S. Baring Gould, MA )

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