Nous avons eu un doux conseil ensemble, et nous nous sommes dirigés vers la maison de Dieu en compagnie.

L'union de la religion avec l'amitié recommandée

I. La religion multipliera et exaltera à un très haut degré les plaisirs présents de l'amitié. Le plaisir de la sympathie, nous le savons, est toujours en rapport direct avec la grandeur et l'intérêt intrinsèque du sujet qui l'excite. Il sera facilement admis que lorsque les sujets de notre contemplation possèdent une dignité intrinsèque, lorsque nos pensées elles-mêmes sont élevées et occupées à de hautes choses, nous éprouvons un plus grand plaisir dans leur échange, et marquons avec une plus vive satisfaction la sympathie de ceux que nous estimons. Mais pour la grandeur d'étendue et la profondeur d'intérêt réunies, où est le sujet qui supportera un instant la comparaison avec la religion ?

II. Le plaisir que nous prenons à la sympathie de nos amis sur n'importe quel sujet sera affecté, non seulement par sa dignité et son importance inhérentes, mais aussi par la relation qu'elle entretient avec nous personnellement, par l'intérêt individuel, plus ou moins grand, que nous avoir dedans. Ces circonstances et événements dans lesquels nous nous sentons le plus immédiatement et profondément concernés ; nos perspectives dans la vie, par exemple, nos projets d'utilité ou de plaisir, les fortunes et les intérêts de nos relations, les caractères et la conduite de nos amis, tels sont les sujets qui sont réservés le plus soigneusement à l'oreille privée de l'amitié, sur lesquels nous recherchons les émotions de sympathie correspondantes avec la plus grande anxiété, et les saluons avec le plaisir le plus vif.

«Avoir les mêmes désirs et les mêmes aversions», a-t-on dit, constitue la véritable amitié; à la perfection de laquelle, par conséquent, il doit être nécessaire que ces désirs et aversions existent dans la force correspondante, où les causes excitantes sont les mêmes. Plus l'intérêt ressenti est profond et plus la sympathie est complète, plus grand sera le plaisir qui en découlera. Mais qu'y a-t-il de plus essentiel à notre bonheur que la religion ?

III. Comme les plaisirs de la sympathie religieuse sont susceptibles d'être plus grands en proportion de la dignité supérieure et de l'intérêt plus profond de la cause passionnante ; de même elles seront rehaussées par la réflexion sur la pureté et l'excellence de la source d'où elles jaillissent. Les plaisirs combinés se renforcent et s'améliorent mutuellement. Est-ce que nous recevons une satisfaction d'un objet digne, d'un objet dont nous savons qu'il doit l'exciter ? La considération de la valeur de cet objet, et l'approbation morale qui en découle, augmentent la satisfaction.

Des sentiments sympathiques de satisfaction et de plaisir peuvent être suscités très fortement par une cause insignifiante et indigne ; mais quand c'est le cas, un tel plaisir sera inévitablement diminué par la réflexion ; il ne supportera pas l'examen ; il ne peut pas résister à l'épreuve du temps. Il n'en est pas de même des plaisirs de la sympathie religieuse ; les sources de celles-ci sont toujours élevées et exaltées ; les sujets en étaient toujours dignes de la contemplation de l'âme immortelle. ( AR Barbe. )

La religion l'apaisement des douleurs, et le consolateur de la douleur, de l'amitié

I. Dans les heures fastidieuses de l'absence, combien puissante est l'influence de la religion pour calmer les angoisses et entretenir les sympathies de l'amitié.

Les amis qui ont une foi vive, une confiance ferme en un Dieu omniprésent, n'ont jamais besoin de se considérer comme séparés ou très éloignés les uns des autres. Les montagnes peuvent intervenir, les océans peuvent rouler entre elles ; l'un peut habiter au sein de l'abîme sans limites, l'autre loin à l'intérieur des terres, dans la vallée parmi les collines ; pourtant ils ne sont pas séparés ; ils ont un lien d'union auquel le monde ne pense pas ; ils sont et se sentent unis en Lui « qui n'est jamais loin de chacun de nous », mais « en qui », à chaque instant du temps, « nous vivons, nous mouvons et avons notre être ». Dieu est avec eux comme leur père, bienfaiteur et ami commun,

II. La religion aura le pouvoir de nous consoler lorsqu'elle sera obligée d'assister aux souffrances temporelles de ceux que nous aimons. Qui ne regrette pas de retrouver l'expression de la douleur ou du chagrin sur le visage d'un ami, surtout lorsqu'il se sent incapable d'en éloigner la source d'où il jaillit ? Un ami est abattu dans le monde, et nous n'avons pas les moyens de l'élever ; il est torturé par la maladie, à laquelle nous ne pouvons apporter aucun soulagement ; ce sont, en effet, des épreuves sévères, pourtant la religion nous apprendra comment les supporter et les améliorer.

C'est d'elle que nous apprenons que le Père de notre race « n'afflige ou n'attriste jamais volontairement ses enfants », qu'« il les châtie non pour son propre plaisir, mais pour leur profit, afin qu'ils deviennent participants de sa sainteté. " Ce sont là, assurément, des paroles de consolation pour celui qui est appelé à témoigner des souffrances d'un ami ; mots qui peuvent servir à la fois à consoler son esprit et à lui suggérer les meilleurs sujets de consolation.

III. La religion nous apportera la consolation, lorsque nous souffrons sous un sentiment douloureux des imperfections morales de nos amis. Elle portera notre vue vers ce pays béni où le péché et la douleur ne seront plus, où le grand ennemi cessera de troubler, et l'homme bon, libéré des assauts de la tentation, sera en repos. Alors les bonnes qualités de l'ami vertueux brilleront d'un éclat sans nuage, et l'attachement formé sur la terre se poursuivra au ciel, non allié par la douleur et non perturbé par le péché.

IV. Même à celui qui pleure la dégradation morale totale et l'éloignement consécutif d'un ami, la religion apportera un certain réconfort. Elle le calmera avec la conscience d'avoir tout fait pour éviter une catastrophe si lugubre. Elle lui fournira un refuge sûr dans cet Ami qui ne peut devenir indigne de lui et ne l'abandonnera pas. ( AR Barbe. )

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