Ton trône est établi de longue date : Tu es de toute éternité.

L'éternité de Dieu

I. L'immensité et la majesté de cette vérité. En dehors de l'émerveillement et de la curiosité, il ne semble pas utile de déterminer à quelle distance le soleil est de la terre, ou Sirius du soleil, ou un monde d'un autre, ou de calculer les vagues dans cette mer du temps qui a roulé depuis le création du globe jusqu'à maintenant. Mais quand nous prenons ces vastes mesures comme des compteurs par lesquels, bien que dans le degré le plus faible, se rapprocher de l'idée de l'éternité de Dieu ; quand nous les utilisons comme des marches pour s'élever vers cette hauteur, comme des lignes par lesquelles nous essayons de sonder quelque chose de cette profondeur ; quand nous pensons à l'univers dans ses relations actuelles comme à une seule saison dans ses années interminables ; quand dans ces joints rocheux et ces cicatrices nous traçons les marques de son action incessante,

Au moins, dans notre tentative de former une certaine conception de Dieu, ils servent à nous stabiliser. Dans leur degré, ils nous élèvent à un plus haut point de contemplation. De même que la fine toile d'araignée tendue à travers la lentille télescopique nous permet d'apprécier le mouvement des astres, de même, à leur tour, ces objets, tendus sur l'espace de notre pensée, nous aident à reconnaître l'infini du Tout-Puissant.

II. Considérez la vérité énoncée dans le texte comme une nécessité de la raison. Les paroles du psalmiste ne sont pas ici une simple métaphore : elles proclament une réalité. Ce mouvement ordonné de l'univers doit provenir de la conception, ce qui implique un esprit préexistant. En effet, l'esprit humain lui-même, qui conçoit ainsi un esprit éternel, témoigne de l'existence d'un tel esprit. Il est plus concevable que la racine substantielle de ces phénomènes transitoires soit intelligente que non intelligente. Nos pensées, au mieux perplexes, sont obligées de se loger quelque part ; et ils reposent de manière bien plus satisfaisante sur la proposition de l'esprit éternel que sur la proposition de la matière éternelle.

III. Cette vérité de l'éternité de Dieu, aussi vaste qu'elle soit, et transcendant toute pensée finie, est, dans un certain sens, une norme pour la mesure humaine.

1. Il présente un standard de petitesse humaine. Ici s'étend devant nous l'horizon sans limites sur lequel se dessine en plein relief le drame de la vie humaine. À travers ce disque de l'être absolu glissent tous nos plans, nos poursuites et les lignes de nos années mortelles. Et, par rapport à cela, que sont-ils tous ? Ce que nous appelons « une longue vie », qu'est-ce que c'est alors qu'il vole ainsi dans le néant ? Quels sont nos schémas dans lesquels nous plongeons nos cœurs et nos espérances ? Quelles sont nos réalisations, nos monuments d'airain ou de granit, quand tous les âges du monde sur cette profondeur insondable ne sont qu'une ondulation, un écume ?

2. L'éternité de Dieu est aussi une norme pour l'espérance et la confiance humaines. Car, si fugaces que soit la mesure de nos jours, à cet Être immuable nous sommes liés par des relations impérissables. « Dieu est patient parce qu'il est éternel ; et nous pouvons apprendre à être patients à mesure que nous réalisons notre part dans cette éternité, patients avec ce temps qui passe vite, qui ne nous laissera pas nous reposer, mais nous pressera à travers les années précieuses ; patient avec cette souffrance et cette perte passagères; patiente avec toute affliction particulière, considérant qu'elle n'est qu'une partie d'un schéma transcendant.

3. Le texte présente une norme de responsabilité personnelle. Parmi tous les intérêts de la vie, parmi tout ce qui réclame notre amour ou tente notre désir, ce trône qui s'établit de jadis réclame notre suprême hommage. Le critère de toute notre conduite est la volonté de Celui qui est de toute éternité. ( EH Chapin .)

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