Or, quand le tour de chaque servante était venu d'aller chez le roi Assuérus, après cela, elle avait eu douze mois, selon la manière des femmes, (car ainsi furent accomplis les jours de leurs purifications, [à savoir], six mois avec de l'huile de myrrhe, et six mois avec des odeurs douces, et avec [d'autres] choses pour la purification des femmes ;)

Ver. 12. Maintenant, quand le tour de chaque servante était venu] Leurs tours alors ils ont pris, et ont tenu leur bonheur de perdre ce qui était leur honneur. Voir 1 Thesaloniciens 4:4 , Voir Trapp sur " 1Th 4:4 " leurs corps ont d'abord été falsifiés, puis viciés. C'était abominable.

Après cela, elle avait eu douze mois ] Temps passé sans épargne, et terriblement gaspillé à prendre soin de la chair pour satisfaire ses convoitises ; que le prophète Amos appelle à juste titre une chose du néant, Amos 6:13 ; Amos 4:5,6 .

Le temps ne vaut-il pas mieux que d'être ainsi émeuté par vanité ? l'éternité n'en dépend-elle pas, même les poids les plus lourds sur les fils les plus faibles ? C'est donc une bonne règle que l'on donne,

Corrige praeteritum, rege praesens, cerne futurum.

Selon la manière des femmes ] Qui d'elles-mêmes sont assez aptes (sans ordre pour le faire, comme ici) à perdre trop de temps et d'argent à tromper et à tailler leurs corps (ces fourreaux peints), comme les comédiens l'ont âprement les a taxés. Negotii quantum in muliere una est ! dit Plaute. Qu'est-ce qu'il y a à faire avec une seule femme de ce genre ! Et Nosti mores mulierum, dit Terence, dum moliuntur, dum comuntur, annus est.

Et quant aux femmes persanes, Aelian dit qu'elles étaient surtout les plus accros à cette vanité (Lib. XII, cap. 1); et pourtant les filles hautaines de Sion sont profondément censurées, et lourdement menacées, Ésaïe 3:18 , où le prophète nous donne un inventaire de la galanterie de ces dames, et leur dit que leur finesse sera changée en saleté, leur propreté en méchanceté.

Car ainsi furent accomplis les jours de leur purification. ] Quelle étrange préparation était là pour le lit impur d'un païen ! Chaque vierge doit être purifiée pendant six mois et parfumée pendant six mois. Dieu, dit l'un, quels soins et quels frais faut-il à cette âme qui doit être adressée à une épouse digne de ta sainte et glorieuse Majesté !

A savoir, six mois avec de l'huile de myrrhe ] Pour les purifier et éclaircir leurs visages.

Et six mois avec des odeurs douces ] De ceux-ci il y a un usage licite (pourquoi sinon ont-ils été créés ?), pour plaire aux sens, rafraîchir les esprits, réconforter le cerveau, &c. Mais leur excès et leur abus sont tout à fait illégaux et ont été justement punis par Darius, le dernier monarque perse, et Muleasses, roi de Tunis, qui affectaient tellement les odeurs douces, qu'il ne pouvait s'en passer pendant qu'il était aux champs.

contre son ennemi, ainsi il arriva qu'étant vaincu au combat par son propre fils Amidas (un autre Absalom), et poursuivi parmi les autres qui s'enfuyaient, il fut trouvé et connu qui il était par les parfums qu'il avait autour de lui, bien que pour l'empêcher il s'était couvert de sang et de poussière. Martial, écrivant à sa douce amie, dit :

Posthmne, non bene olet, qui bene semper olet.

Et un autre dit : Cette femme sent mieux qui ne sent rien. Spiret autem foemina Christum, dit Clément d'Alexandrie, Que les femmes apprennent et travaillent à sentir le Christ, qui est l'onction royale, et qu'elles soient toujours ointes de chasteté, ce principal onguent (Paedag. lib. 2, cap. 8).

Et avec d'autres choses pour purifier les femmes. ] Ici n'en finissaient pas d'excès et de dépenses ; et tout cela pour satisfaire la convoitise de ce prince impur. L'argent est prodigué dans le sac, et beaucoup de richesses sont jetées sur ces serviteurs, qui n'avaient rien d'autre à faire que d'exercer leur intelligence à concevoir des ornements et des artifices, par lesquels ils pourraient obtenir la faveur du roi et atteindre la reine. Cicéron nous raconte qu'il était ordinaire aux rois de Perse de donner à leurs femmes une telle ville pour leur acheter des bracelets, et une telle ville pour les pneus de tête, etc.

, Haec en collum, haec en crines (Orat. 5, en Verr.). C'était le luxus plane monstrosissimus et prodigalissimus, comme on dit, le luxe le plus prodigieux et le plus prodigue. Les méchants s'acharnent à satisfaire leurs convoitises avec tant d'empressement qu'ils ne se soucient pas du prix qu'ils leur imposent. Ne me demande jamais autant de dot, dit Amouretto, Genèse 34:11,12 .

Juda lâcha son sceau, ses bracelets et son bâton à la prostituée. Josèphe rapporte qu'un certain Decius Mundus (Immundus plutôt), un noble, qu'à une certaine Paulina, une dame de Rome, il a offert autant qu'il est venu à six mille livres pour satisfaire ses convoitises mais une nuit, et pourtant il ne pouvait pas l'amener à son leurre par une offre aussi importante ; bien que par la suite (sous le masque d'Anubis, à qui elle était dévouée à la tête de chien) il trouva moyen de la maltraiter ; ce qui fut la destruction à la fois de ces prêtres paillards et de leur temple.

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