Parlerez-vous méchamment au nom de Dieu ? et parler trompeusement pour lui?

Ver. 7. Parlerez-vous méchamment pour Dieu ? ] Devriez-vous défendre la justice de Dieu en m'accusant injustement ? Ou devez-vous tellement le libérer de l'injustice, que vous devez m'accuser d'hypocrisie ? Job les avait appelés auparavant des médecins sans valeur ; ici, il les compare à des avocats sans conscience, qui ne se soucient pas de ce qu'ils plaident, afin qu'ils puissent défendre la cause de leur client. Mais le Seigneur n'a pas besoin de tels avocats ; il aime tellement la vérité, qu'il n'empruntera pas le patronage à sa cause du mensonge ; il déteste tellement la flatterie (bien que ce soit de lui-même) qu'il a menacé de couper toutes les lèvres flatteuses, Psaume 12:3; et dirait un jour autant aux amis de Job, malgré leur prétendu zèle pour sa gloire, qu'Alexandre le Grand l'a fait à l'historien Aristobule, qui lui a présenté une pièce flatteuse sur ses propres actes dignes, qu'il a vanté au-dessus de toute mesure ; il jeta le livre dans la rivière Hydaspes, et dit à l'auteur qu'il pouvait trouver dans son cœur de le jeter après.

Et parler trompeusement pour lui ? ] Parler pour Dieu est notre devoir; c'est faire de notre langue notre gloire ; mais parler faussement pour lui, chercher à retenir sa vérité par notre mensonge (la Vulgate l'a ici, a-t-il besoin de Dieu votre mensonge ?), c'est tout à fait illégal ; car ferons-nous le mal pour qu'il en résulte du bien ? À Dieu ne plaise, Romains 3:8 .

Et pourtant les papistes le font familièrement, et pensent qu'ils y rendent bon service à Dieu ; comme lorsqu'ils renient sa main providentielle en ordonnant les désordres du monde à sa propre gloire, de peur qu'ils ne fassent de lui l'auteur du péché ; aussi pensent-ils défendre sa justice en enseignant la prédestination selon les œuvres prévues, en attribuant à l'homme le libre arbitre, la droiture des œuvres, le mérite, etc. Ainsi leur doctrine d'équivoque pour le soulagement des catholiques persécutés, leurs piae fraudes(comme ils les appellent), leur sainte hypocrisie pour attirer les infidèles à l'étreinte de la foi et à l'amour de la vertu ; leurs légendes mensongères, faites, disent-ils, pour de bonnes intentions, afin que le peuple puisse avec plus de zèle servir Dieu et ses saints ; et surtout, d'amener les femmes au bon ordre, étant par nature faciles et crédules, adonnées aux nouveautés et aux miracles (Spec. Hist. lib. 29).

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