J'ai dit à la corruption : Tu [êtes] mon père ; au ver [Tu es] ma mère et ma sœur.

Ver. 14. J'ai dit à la corruption : Tu es mon père . Voyez comme il parle de la corruption et des vers, Ac si iam iuris illorum, et domesticus esset, comme s'il était de leur famille et de leur plus proche parent ; c'est ainsi qu'il les courtise, pour ainsi dire, afin qu'ils soient disposés à le recevoir ; montrant par là combien il était prêt à mourir; car où les hommes dans un pays étranger, et dans la misère, désirent-ils plutôt aller que dans la maison de leurs parents ? Ici aussi Job déclare quelle sera la fin de tous les hommes, et quelle sera leur parenté dans la tombe.

De la corruption nous sommes venus (car quoi d'autre est la semence et le sang de la génération), à la corruption aussi nous allons, comme ses fils ; et Pulvis et Putredo, nous saluons pour les sœurs, ce qui nous sera le plus tendre et qui nous attend. Pourquoi alors devrait-on se vanter d'avoir une haute parenté ? Je crie à la fosse, ô père, ô sœur ; mère, au ver : ainsi Broughton le rend. Pourquoi se vanter de la beauté corporelle, puisque la corruption s'emparera bientôt du plus beau visage, qui n'est plus que putréfaction et vers une fois enlevés, et que le même doit soudainement revenir.

Mihi experto credite, dit Austin, Croyez-moi, qui en ai fait l'épreuve : Ouvrez une tombe, et sur la tête du mort vous trouverez des crapauds sautant, engendrés de sa cervelle ; sur ses reins rampaient des serpents, engendrés de ses rênes; dans son ventre les vers abondent, sortant de ses entrailles. Voici ce que nous sommes maintenant et ce que nous serons bientôt ; voici l'origine et la saleté du péché (Serm. 48, ad Frat. in Erem.).

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