Est-ce que [quelqu'un] enseignera la connaissance de Dieu ? voyant qu'il juge ceux qui sont élevés.

Ver. 22. Est-ce que quelqu'un enseignera la connaissance de Dieu ? ] Seul un imbécile présomptueux se chargera de le faire. Tel était Alphonse le sage (le fou plutôt), qui craignait de ne pas dire ouvertement, que s'il avait été du conseil de Dieu à la création, certaines choses auraient dû être mieux faites et organisées (Roderic, Sanct. Hist. Hispan, p 4, chapitre 5). Les hommes les plus sages sont obscurcis en beaucoup de choses ; et quelle que soit la lumière qu'ils ont, elle vient du Père des lumières, dont les jugements sont insondables, et ses voies au-delà de la découverte.

Quelle folie donc pour un mortel de prescrire au Tout-Puissant, ou de définir qui, quand, par quels moyens, et dans quelle mesure il doit punir les contrevenants ! Ici, les amis de Job s'en prenaient trop à eux ; et il leur en donne le récit, souhaitant qu'ils soient sages jusqu'à la sobriété, et qu'ils ne donnent pas de lois à Dieu, qui sait bien ce qu'il a à faire et comment ordonner son royaume terrestre. Désavouer ses agissements, c'est lui enseigner la connaissance ; qui est la plus grande sauce.

Voyant qu'il juge ceux qui sont élevés ] Excelsos in excelsis, les anges, qui sont si loin au-dessus de nous dans toutes sortes d'excellences, et pourtant ignorent la sagesse des voies de Dieu, qu'ils ne connaissent qu'en partie ; car on entend peu parler de lui ? Job 26:14 . Ses jugements sont donc plutôt à adorer qu'à fouiner : Mirari oportet. Non rimari, il convient de s'émerveiller, pas d'explorer. Contentons-nous d'une savante ignorance.

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