Et Moïse dit à Aaron, et à Eléazar et à Ithamar, ses fils : Ne découvre pas tes têtes, et ne déchire pas tes vêtements ; de peur que vous ne mouriez, et que la colère ne s'abatte sur tout le peuple; mais que vos frères, toute la maison d'Israël, pleurent l'incendie que l'Éternel a allumé.

Ver. 6. Et Moïse dit à Aaron. ] Philon rapporte que le grand prêtre des Juifs, pour garder toujours son âme pure, n'a jamais vu d'objet lugubre. Tibère, contrefaisant le chagrin aux funérailles de Drusus, fit mettre un voile entre les morts et lui, afin qu'il ne pût voir le corps, parce qu'il était, comme le reste des empereurs l'étaient aussi, pontifex maximus, ou grand prêtre ; et donc une personne sacrée.

Le deuil d'Aaron aurait pu sembler murmurer ; il lui est donc interdit, et en conséquence il s'abstient. Luther fit de même lorsqu'il enterra sa fille ; on ne le vit pas verser une larme. a Pas plus le révérend William Whately, défunt pasteur de Banbury, quand, après avoir prêché les funérailles de son propre enfant sur ce texte : « Que la volonté du Seigneur soit faite », lui et sa femme déposèrent l'enfant dans la tombe avec leurs propres mains.

Pleure la brûlure. ] Il est assez convenable, d'ordinaire, que le corps, lorsqu'il est semé dans la corruption, soit arrosé par les larmes de ceux qui le plantent dans la terre.

a Manlii, loc. com., p. 215.

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