36 La parole de Dieu est-elle sortie de vous? C'est une réprimande un peu plus sévère, mais rien de plus qu'il n'en fallait pour vaincre la fierté des Corinthiens. Ils étaient, au-delà de toute mesure, suffisants. Ils ne pouvaient pas supporter que ni eux-mêmes, ni ce qui leur appartenait, ne fût blâmé en quoi que ce soit. Il demande, en conséquence, s'ils sont les seuls chrétiens au monde; non, plus loin, s'ils sont les premiers ou doivent être les derniers? "La parole de Dieu", dit-il, "est-elle venue de vous?" c'est-à-dire "Est-ce que est originaire de vous ?» "Est-ce que s'est terminé avec vous?" autrement dit, "Est-ce que ne se propage pas plus loin La conception de l'avertissement est la suivante: qu'ils ne puissent, sans avoir aucun égard pour les autres, se plaire dans leurs propres artifices ou coutumes. Et c'est une doctrine d'application générale; car aucune Église ne doit être prise exclusivement pour elle-même, au détriment des autres; mais au contraire, ils doivent tous, à leur tour, se tendre la main droite, dans le sens de la fraternité réciproque, et de s'accommoder l'un à l'autre, dans la mesure où l'harmonie l'exige. (883)

Mais ici on se demande si chaque Église, selon qu'elle a eu la préséance d'une autre dans l'ordre du temps, (884) l'a aussi en son pouvoir pour le contraindre à observer ses institutions. (885) Car Paul semble l'intimer dans ce qu'il dit. Par exemple, Jérusalem était la mère de toutes les Églises, dans la mesure où la parole du Seigneur en était sortie Était-elle alors libre de s’assumer une supérieur droit, de manière à obliger tous les autres à la suivre? Je réponds que Paul n'emploie pas ici un argument d'application universelle, mais un argument spécialement applicable aux Corinthiens, comme c'est souvent le cas. Il avait donc un œil sur les individus plutôt que sur la chose elle-même. D'où il ne s'ensuit pas nécessairement que les Églises d'origine postérieure doivent être tenues d'observer, en tout point, les institutions des précédentes, dans la mesure où même Paul lui-même ne s'est pas lié par cette règle, de manière à faire obstacle à d'autres. Églises les coutumes qui étaient en usage à Jérusalem. Qu'il n'y ait rien d'ambition - qu'il n'y ait rien d'obstination - qu'il n'y ait rien d'orgueil et de mépris pour les autres Églises - qu'il y ait, au contraire, un désir d'édifier - qu'il y ait modération et prudence; et dans ce cas, parmi une diversité d'observances, il n'y aura rien qui soit digne de reproches.

Gardons donc à l'esprit que la hauteur des Corinthiens est ici réprimée, qui, préoccupés exclusivement pour eux-mêmes, (886) n'ont montré aucun respect pour le Les Églises d'origine antérieure, dont elles avaient reçu l'Évangile, et ne cherchaient pas à s'accommoder à d'autres Églises, vers lesquelles l'Évangile était sorti d'elles. Voudrait à Dieu qu'il n'y ait pas eu de Corinthe à notre époque, pour cette faute comme pour les autres! Mais nous voyons comment les hommes sauvages, qui n'ont jamais goûté l'évangile, (Hébreux 6:5,) troublent le Églises des saints par une application tyrannique de leurs propres lois. (887)

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