4. Et ma prédication n'était pas dans les mots persuasifs. Par les paroles persuasives de la sagesse de l'homme il entend cet oratoire exquis qui vise et s'efforce plutôt par artifice que par vérité, et aussi un apparence de raffinement, qui séduit l'esprit des hommes. Ce n'est pas sans raison non plus qu'il attribue la force de persuasion (τό πιθάνον) (109) à la sagesse humaine. Car la parole du Seigneur nous contraint par sa majesté, comme par une violente impulsion, à lui céder. La sagesse humaine, par contre, a ses séductions, par lesquelles elle s’insinue (110) et ses flatteries, pour ainsi dire, par lesquelles elle peut se concilier pour elle-même les affections de ses auditeurs. Avec cela, il oppose la démonstration de l'Esprit et de la puissance , que la plupart des interprètes considèrent comme restreinte aux miracles; mais je le prends dans un sens plus général, comme signifiant la main de Dieu puissamment exercée de toutes les manières par l'intermédiaire de l'Apôtre. Esprit et puissance dont il semble avoir fait usage par hypallage, (111) (καθ ᾿ ὑπαλλαγὴν,) pour désigner pouvoir spirituel , ou du moins en vue de montrer par des signes et des effets de quelle manière la présence de l'Esprit s'était montré dans son ministère. Il utilise à juste titre le terme ἀποδείξεως, ( démonstration ;) car telle est notre ennui à contempler les oeuvres de Dieu , que lorsqu'il se sert d'instruments inférieurs, ils servent autant de voiles pour nous cacher son influence, afin que nous ne la percevions pas clairement. D'un autre côté, comme dans la poursuite du ministère de Paul, il n'y avait aucune aide fournie par la chair ou le monde, et comme la main de Dieu était en quelque sorte mise à nu, (Ésaïe 52:10,) son influence était assurément la plus apparente.

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