7 Mais si nous marchons dans la lumière. Il dit maintenant que la preuve de notre union avec Dieu est certaine, si nous sommes conformes à lui; non pas que la pureté de la vie nous concilie à Dieu, comme cause antérieure; mais l'apôtre veut dire que notre union avec Dieu est mise en évidence par l'effet, c'est-à-dire quand sa pureté brille en nous. Et, sans doute, tel est le fait; partout où Dieu vient, toutes choses sont tellement imprégnées de sa sainteté, qu'il lave toute souillure; car sans lui nous n'avons que crasse et ténèbres. Il est donc évident que personne ne mène une vie sainte, sauf s'il est uni à Dieu.

En disant: Nous sommes en communion les uns avec les autres, il ne parle pas simplement des hommes; mais il place Dieu d'un côté et nous de l'autre.

On peut cependant se demander: «Qui parmi les hommes peut montrer ainsi la lumière de Dieu dans sa vie, comme cela doit exister cette ressemblance dont Jean a besoin; car il serait donc nécessaire qu'il soit entièrement pur et libre des ténèbres. A cela, je réponds que les expressions de ce genre sont adaptées aux capacités des hommes; on dit donc qu'il est comme Dieu, qui aspire à sa ressemblance, si éloigné qu'il en soit encore. L'exemple ne devrait pas être appliqué autrement que selon ce passage. Il marche dans les ténèbres qui n'est pas gouverné par la crainte de Dieu, et qui, avec une conscience pure, ne se consacre pas entièrement à Dieu et ne cherche pas à promouvoir sa gloire. Alors, d'un autre côté, celui qui, avec sincérité de cœur, passe sa vie, oui, chaque partie de celle-ci, dans la crainte et le service de Dieu, et l'adore fidèlement, marche dans la lumière, car il garde le bon chemin, bien que il peut en bien des choses offenser et soupirer sous le fardeau de la chair. Ensuite, l'intégrité de la conscience est seule ce qui distingue la lumière des ténèbres.

Et le sang de Jésus-Christ Après avoir enseigné quel est le lien de notre union avec Dieu, il montre maintenant quel fruit en découle, même que nos péchés sont librement remis. Et c'est la bénédiction que David décrit dans Psaume 32, afin que nous sachions que nous sommes les plus misérables jusqu'à ce que, renouvelés par l'Esprit de Dieu, nous le servions avec un cœur. Car qui peut être imaginé plus misérable que cet homme que Dieu hait et abomine, et sur la tête de qui est suspendue la colère de Dieu et la mort éternelle?

Ce passage est remarquable; et de lui nous apprenons d'abord que l'expiation du Christ, effectuée par sa mort, nous appartient alors proprement, lorsque nous, dans la droiture de cœur, faisons ce qui est juste et juste car Christ n'est rédempteur que pour ceux qui se détournent de l'iniquité, et mener une nouvelle vie. Si donc nous désirons que Dieu nous soit propice, afin de nous pardonner nos péchés, nous ne devons pas nous pardonner. En bref, la rémission des péchés ne peut être séparée de la repentance, et la paix de Dieu ne peut pas non plus être dans ces cœurs, où la crainte de Dieu ne prévaut pas.

Deuxièmement, ce passage montre que le pardon gratuit des péchés ne nous est pas accordé une seule fois, mais qu'il s'agit d'un bienfait résidant perpétuellement dans l'Église et offert quotidiennement aux fidèles. Car l'Apôtre s'adresse ici aux fidèles; comme sans doute aucun homme n'a jamais été, ni ne sera jamais, qui puisse autrement plaire à Dieu, puisque tous sont coupables devant lui; car quelque fort que soit le désir d'agir correctement, nous allons toujours à Dieu avec hésitation. Pourtant, ce qui est à moitié fait n'obtient aucune approbation de Dieu. En attendant, par de nouveaux péchés, nous nous séparons continuellement, autant que nous le pouvons, de la grâce de Dieu. C'est ainsi que tous les saints ont besoin du pardon quotidien des péchés; car cela seul nous maintient dans la famille de Dieu.

En disant, de tout péché, il laisse entendre que nous sommes, à bien des égards, coupables devant Dieu; de sorte qu'il n'y a sans doute personne qui n'ait pas beaucoup de vices. Mais il montre qu'aucun péché n'empêche les pieux, et ceux qui craignent Dieu, d'obtenir sa faveur. Il indique également la manière d'obtenir le pardon et la cause de notre purification, même parce que Christ a expié nos péchés par son sang; mais il affirme que tous les pieux participent sans aucun doute à cette purification.

Toute sa doctrine a été méchamment pervertie par les sophistes; car ils s'imaginent que le pardon des péchés nous est pour ainsi dire accordé au baptême. Ils soutiennent qu'il n'y a que le sang du Christ; et ils enseignent qu'après le baptême, Dieu n'est pas réconcilié autrement que par des satisfactions. En effet, ils laissent une part au sang du Christ; mais quand ils attribuent du mérite aux œuvres, même au moindre degré, ils subvertissent complètement ce que Jean enseigne ici, quant à la manière d'expier les péchés et de se réconcilier avec Dieu. Car ces deux choses ne peuvent jamais s'harmoniser ensemble, être purifiées par le sang de Christ et être purifiées par les œuvres: car Jean n'assigne pas la moitié, mais le tout, au sang de Christ.

La somme de ce qui est dit est donc que les fidèles savent avec certitude qu'ils sont acceptés par Dieu, parce qu'il a été réconcilié avec eux par le sacrifice de la mort du Christ. Et le sacrifice comprend le nettoyage et la satisfaction. Par conséquent, la puissance et l'efficacité de ceux-ci appartiennent au sang du Christ seul.

Par la présente est réfutée et exposée l'invention sacrilège des papistes quant aux indulgences; car, comme si le sang du Christ ne suffisait pas, ils y ajoutent, comme subvention, le sang et les mérites des martyrs. En même temps, ce blasphème avance beaucoup plus loin parmi nous; car comme ils disent que leurs clefs, par lesquelles ils tiennent comme fermée la rémission des péchés, ouvrent un trésor constitué en partie du sang et des mérites des martyrs, et en partie des mondes de surérogation, par lesquels tout pécheur peut se racheter, il ne leur reste aucune rémission des péchés, sauf ce qui est dérogatoire au sang du Christ; car si leur doctrine tient, le sang de Christ ne nous purifie pas, mais entre, pour ainsi dire, comme une aide partielle. Ainsi les consciences sont tenues en suspens, ce que l'apôtre propose ici de s'appuyer sur le sang du Christ.

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