Il loue donc la valeur du salut, parce que les prophètes y avaient intensément l'esprit; car ce devait être une grande affaire, et possédant une excellence particulière, qui aurait pu ainsi susciter chez les prophètes un esprit d'enquête à son égard. Mais la bonté de Dieu envers nous brille encore plus clairement dans ce cas, parce que nous en savons maintenant beaucoup plus que ce que tous les prophètes ont atteint par leurs longues et anxieuses enquêtes. En même temps, il confirme la certitude du salut par cette antiquité même; car depuis le commencement du monde, elle avait reçu un témoignage clair du Saint-Esprit.

Ces deux choses méritent d'être remarquées: il déclare qu'on nous a donné plus qu'aux anciens pères, pour amplifier par cette comparaison la grâce de l'Évangile; et puis, que ce qui nous est prêché sur le salut, ne peut être soupçonné d'aucune nouveauté, car l'Esprit en avait autrefois témoigné par les prophètes. Quand, par conséquent, il dit que les prophètes ont cherché et interrogé sèchement, cela n'appartient pas à leurs écrits ou à leur doctrine, mais au désir privé dont chacun débordait. Ce qui est dit ensuite doit être renvoyé à leur fonction publique.

Mais pour que chaque particulier soit plus évident, le passage doit être arrangé sous certaines propositions. Que le premier soit donc celui-ci, que les prophètes qui ont prédit la grâce que le Christ a manifestée à sa venue, se sont demandés avec diligence le moment où la révélation complète devait être faite. La seconde est, que l'Esprit de Christ a prédit par eux la condition future du royaume de Christ, tel qu'il est maintenant, et tel qu'il est attendu qu'il soit encore, même qu'il est destiné que Christ et son corps tout entier devraient, à travers diverses souffrances, entrez dans la gloire. La troisième est que les prophètes nous ont servis plus abondamment qu'à leur âge, et que cela leur a été révélé d'en haut; car en Christ seulement est la pleine exposition de ces choses dont Dieu n'a alors présenté qu'une image obscure. Le quatrième est que, dans l'Évangile, il y a une confirmation claire de la doctrine prophétique, mais aussi une explication beaucoup plus complète et plus claire; car le salut qu'il proclamait autrefois pour ainsi dire à distance par les prophètes, il nous le révèle maintenant ouvertement, et pour ainsi dire sous nos yeux. La dernière proposition est que, par conséquent, il apparaît évident que la gloire de ce salut qui nous est promis dans l’Évangile est merveilleuse, car même les anges, bien qu’ils jouissent de la présence de Dieu au ciel, brûlent du désir de le voir. Or, toutes ces choses tendent à montrer cette seule chose, que les chrétiens, élevés à la hauteur de leur félicité, doivent surmonter tous les obstacles du monde; car qu'y a-t-il que cet incomparable bénéfice ne réduit à rien?

10 De quel salut Les pères n'avaient-ils pas le même salut que nous? Pourquoi alors dit-il que les pères se sont renseignés, comme s'ils ne possédaient pas ce qui nous est maintenant offert? La réponse à cela est claire, que le salut doit être pris ici pour cette manifestation claire de celui-ci que nous avons à travers la venue de Christ. Les paroles de Pierre ne signifient rien d'autre que celles du Christ, quand il dit:

«De nombreux rois et prophètes ont désiré voir les choses que vous voyez, et ne les ont pas vues.» (Matthieu 13:17.)

Comme alors, les prophètes n'avaient qu'une connaissance limitée de la grâce apportée par Christ, quant à sa révélation, ils désiraient à juste titre quelque chose de plus. Lorsque Siméon, après avoir vu le Christ, se prépara calmement et avec un esprit satisfait à la mort, il montra qu'il était auparavant insatisfait et anxieux. Tel était le sentiment de tous les pieux.

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