14 Ou aux gouverneurs, ou, Que ce soit aux présidents . Il désigne toutes sortes de magistrats, comme s'il avait dit, qu'il n'y a aucune espèce de gouvernement auquel nous ne devrions pas nous soumettre. Il confirme cela en disant qu’ils sont les ministres de Dieu; car ceux qui l'appliquent lui au roi se trompent grandement. Il y a donc une raison commune, qui prône l'autorité de tous les magistrats, qu'ils gouvernent par l'ordre de Dieu et sont envoyés par lui. Il s'ensuit (comme Paul nous l'enseigne également) qu'ils résistent à Dieu, qui ne se soumet pas docilement à un pouvoir ordonné par lui.

Pour le châtiment C'est la deuxième raison pour laquelle il nous incombe de considérer et de respecter l'autorité civile, c'est-à-dire parce qu'elle a été désignée par le Seigneur pour le bien commun de l'humanité; car nous devons être extrêmement barbares et brutaux, si le bien public n'est pas considéré par nous. Voilà donc, en bref, ce que Pierre veut dire, que puisque Dieu maintient le monde en ordre par le ministère des magistrats, tous ceux qui méprisent leur autorité sont des ennemis de l'humanité.

Maintenant, il assume ces deux choses qui appartiennent, comme le dit Platon, à une république, c'est-à-dire la récompense au bien et le châtiment aux méchants; car, dans les temps anciens, non seulement la punition était attribuée aux malfaiteurs, mais aussi des récompenses aux faiseurs de bien. Mais s'il arrive souvent que les honneurs ne soient pas correctement distribués, ni les récompenses accordées aux méritants, c'est pourtant un honneur, à ne pas mépriser, que les bons soient au moins sous la garde et la protection des magistrats, qu'ils ne soient pas exposés à la violence et aux blessures des impies, qu'ils vivent plus tranquillement sous les lois et qu'ils conservent mieux leur réputation que si chacun, sans retenue, vivait à sa guise. En bref, c'est une bénédiction singulière de Dieu, que les méchants ne soient pas autorisés à faire ce qu'ils veulent.

On peut cependant objecter ici et dire que les rois et les magistrats abusent souvent de leur pouvoir et exercent une cruauté tyrannique plutôt que la justice. Tels étaient presque tous les magistrats lorsque cette épître fut écrite. À cela, je réponds que les tyrans et leurs semblables ne produisent pas de tels effets par leurs abus, mais que l'ordonnance de Dieu reste toujours en vigueur, car l'institution du mariage n'est pas subvertie bien que la femme et le mari agissent en une façon de ne pas les devenir. Cependant, par conséquent, les hommes peuvent s'égarer, mais la fin fixée par Dieu ne peut pas être changée.

Si quelqu'un de nouveau objecte et dise que nous ne devons pas obéir aux princes qui, autant qu'ils le peuvent, pervertissent la sainte ordonnance de Dieu et deviennent ainsi des bêtes sauvages sauvages, tandis que les magistrats doivent porter l'image de Dieu. Ma réponse est celle-ci, que le gouvernement établi par Dieu doit être tellement apprécié par nous, qu'il honore même les tyrans lorsqu'ils sont au pouvoir. Il y a encore une autre réponse encore plus évidente, - qu'il n'y a jamais eu de tyrannie (et on ne peut pas l'imaginer) si cruelle et débridée qu'elle soit, dans laquelle une part d'équité n'est pas apparue; et de plus, une sorte de gouvernement, aussi déformé et corrompu soit-il, est encore meilleur et plus bénéfique que l'anarchie.

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