9 De la même manière aussi les femmes Comme il enjoignait aux hommes de lever des mains pures, il prescrit maintenant la manière dont les femmes doivent se préparer à prier correctement. Et il semble y avoir un contraste implicite entre les vertus qu'il recommande et la sanctification extérieure des Juifs; car il laisse entendre qu'il n'y a pas de lieu profane, ni de lieu d'où les hommes et les femmes ne puissent s'approcher de Dieu, pourvu qu'ils ne soient pas exclus par leurs vices.

Il avait l'intention de saisir l'occasion de corriger un vice auquel les femmes sont presque toujours sujettes, et qui peut-être à Éphèse, étant une ville de grande richesse et de marchandises abondantes, surtout abondantes. Ce vice est - un empressement et un désir excessifs d'être richement habillés. Il souhaite donc que leur tenue soit réglée par la modestie et la sobriété; car le luxe et les dépenses immodérées naissent d'un désir de faire un étalage, soit pour l'orgueil, soit pour sortir de la chasteté. Et c'est pourquoi nous devons dériver la règle de la modération; car, puisque l'habillement est une matière indifférente, (comme le sont toutes les affaires extérieures), il est difficile de fixer une limite fixe, jusqu'où nous devons aller. Les magistrats peuvent en effet faire des lois, au moyen desquelles une rage pour les dépenses superflues sera dans une certaine mesure limitée; mais les maîtres pieux, dont le travail est de guider les consciences, doivent toujours garder en vue la fin de l'usage licite. Cela au moins sera résolu au-delà de toute controverse, que tout ce qui n'est pas dans l'habillement et la sobriété doit être désapprouvé.

Pourtant, il faut toujours commencer par les dispositions; car là où règne la débauche à l'intérieur, il n'y aura pas de chasteté; et là où l'ambition règne à l'intérieur, il n'y aura pas de modestie dans la robe extérieure. Mais parce que les hypocrites se prévalent couramment de tous les prétextes qu'ils peuvent trouver pour dissimuler leurs mauvaises dispositions, nous sommes dans la nécessité de signaler ce qui se présente. Ce serait une grande bassesse de nier l'opportunité de la modestie comme ornement particulier et constant des femmes vertueuses et chastes, ou le devoir de tous d'observer la modération. Tout ce qui s'oppose à ces vertus, il sera vain de l'excuser. Il censure expressément certains types de superflu, tels que les cheveux bouclés, les bijoux et les anneaux d'or; non pas que l'usage de l'or ou des bijoux soit expressément interdit, mais que, partout où ils sont mis en évidence, ces choses entraînent communément avec elles les autres maux que j'ai mentionnés, et proviennent de l'ambition ou du manque de chasteté comme leur source.

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