15. Ses entrailles sont plus abondantes. Comme les entrailles sont le siège des affections, le terme est de ce fait employé pour désigner la compassion, l'amour et tout pieux affection. (657) Il souhaitait cependant exprimer catégoriquement l'idée que si Titus avait aimé les Corinthiens auparavant, il avait été, à ce moment-là, plus vivement agité jusqu'à les aimer; et cela, des affections les plus intimes de son cœur. Or, par ces paroles, il insinue Tite dans les affections des Corinthiens, car il est avantageux que les serviteurs du Christ soient aimés, afin qu'ils aient le pouvoir de faire le plus de bien. Il les encourage en même temps à bien continuer, afin qu'ils se rendent aimés de tout le bien.

Avec peur et tremblement. Par ces deux mots, il exprime parfois simplement respect, (Éphésiens 6:5 ,) et cela ne conviendrait peut-être pas mal à ce passage, même si je ne devrais avoir aucune objection à voir le tremblant comme mentionné en particulier pour signifier que, étant conscient de ayant mal agi, ils avaient peur de lui faire face. Il est vrai que même ceux qui sont résolus dans leurs iniquités tremblent à la vue du juge, mais le tremblement volontaire, qui procède d'une honte ingénue, est un signe de repentir. Quelle que soit l'exposition que vous choisissez, ce passage enseigne ce qu'est un bon accueil pour les ministres du Christ. Assurément, ce ne sont pas des banquets somptueux, ce ne sont pas des vêtements splendides, ce ne sont pas des salutations courtoises et honorables, ce ne sont pas les applaudissements de la multitude qui satisfont le pasteur honnête et fidèle. Il éprouve, en revanche, un débordement de délices, lorsque la doctrine du salut est reçue avec révérence de sa bouche, quand il conserve l'autorité qui lui appartient pour l'édification de l'Église, quand le peuple se livre à sa direction, à être réglé par son ministère sous les bannières du Christ. Un exemple de cela que nous voyons ici chez Titus. Il confirme enfin, en fin de compte, à nouveau ce qu'il avait déclaré précédemment: qu'il n'avait jamais été offensé à un tel degré, comme pour se méfier complètement des Corinthiens.

Continue après la publicité
Continue après la publicité