17. Car il a reçu de Dieu le Père. Il a choisi un exemple mémorable parmi tant d'autres, même celui du Christ, lorsque, paré de la gloire céleste, il a manifesté ostensiblement sa majesté divine à ses trois disciples. Et bien que Pierre ne raconte pas toutes les circonstances, il les désigne suffisamment quand il dit, qu'une voix est venue de la magnifique gloire. Car le sens est que rien de terrestre n'y a été vu, mais qu'une majesté céleste brillait de tous côtés. Nous pouvons donc conclure ce qu'étaient ces démonstrations de grandeur que racontent les évangélistes. Et cela fut nécessairement fait ainsi, afin que l'autorité de cette voix qui vint soit plus terrible et plus solennelle, comme nous voyons que cela a été fait en une seule fois par le Seigneur. Car lorsqu'il parlait aux pères, non seulement il faisait retentir ses paroles dans l'air, mais en ajoutant quelques symboles ou signes de sa présence, il prouvait que les oracles étaient les siens.

Voici mon Fils bien-aimé. Pierre mentionne alors cette voix, comme si elle était suffisante à elle seule, comme une preuve complète de l'évangile, et à juste titre. Car lorsque nous reconnaissons que Christ est celui que le Père a envoyé, c'est notre plus haute sagesse. Il y a deux parties dans cette phrase. Quand il dit: «Ceci est», l'expression est très catégorique, laissant entendre qu'il était le Messie qui avait été si souvent promis. Tout ce qui se trouve donc dans la Loi et les Prophètes concernant le Messie est déclaré ici, par le Père, comme appartenant à celui qu'il a si hautement recommandé. Dans l'autre partie de la phrase, il annonce le Christ comme son propre Fils, en qui tout son amour habite et centre. Il s'ensuit que nous ne sommes pas aimés autrement qu'en lui, et que l'amour de Dieu ne doit pas être recherché ailleurs. Il me suffit maintenant de ne parler que de ces choses en passant.

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