Comme il s'est référé jusqu'ici à la blessure qu'ils ont faite par l'exemple d'une vie perverse et corrompue, il répète de nouveau qu'ils répandaient par leur enseignement le poison mortel de l'impiété, afin de détruire les simples. Il les compare à Balaam, le fils de Bozor, qui a employé une langue vénale pour maudire le peuple de Dieu. Et pour montrer qu'ils n'étaient pas dignes d'une longue réfutation, il dit que Balaam fut réprimandé par un âne, et qu'ainsi sa folie fut condamnée. Mais par ce moyen aussi, il empêche les fidèles de s'associer avec eux. Car c'était un terrible jugement de Dieu, que l'ange se soit fait connaître à l'âne avant de le faire au prophète, de sorte que l'âne, voyant que Dieu déplaisait, n'osait pas avancer plus loin, mais retournait, quand le prophète, sous le impulsion aveugle de sa propre avarice, poussé en avant contre l'interdiction évidente du Seigneur. Car ce qu'on lui répondit par la suite, qu'il devait procéder, était une preuve de l'indignation de Dieu plutôt qu'une permission. Bref, comme la plus grande indignité à son égard, la bouche de l'âne était ouverte, afin que celui qui n'avait pas voulu se soumettre à l'autorité de Dieu puisse avoir cela comme son maître. Et par ce miracle, le Seigneur a voulu montrer à quel point c'était monstrueux de changer la vérité en mensonge.

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