2 Pour les hommes sera Il convient de remarquer, d'abord, en quoi il fait le les difficultés de ces moments «dangereux» ou «pénibles» à consister; ni dans la guerre, ni dans la famine, ni dans les maladies, ni dans les calamités ou les inconvénients auxquels le corps est incident, mais dans les actions méchantes et dépravées des hommes. Et, en effet, rien n'est si pénible pour les hommes pieux, et pour ceux qui craignent vraiment Dieu, que de voir de telles corruptions de la morale; car, comme il n'y a rien qu'ils apprécient plus que la gloire de Dieu, de même ils ne peuvent que souffrir d'une angoisse douloureuse quand elle est attaquée ou méprisée.

Deuxièmement, il faut remarquer qui sont les personnes dont il parle. Ceux qu'il décrit brièvement ne sont pas des ennemis extérieurs, qui attaquent ouvertement le nom du Christ, mais des domestiques, qui veulent être comptés parmi les membres de l'Église; car Dieu désire éprouver son Église au point de porter en son sein de telles plaies, bien qu'elle ait horreur de les entretenir. Ainsi donc, si de nos jours beaucoup de ceux que nous détestons à juste titre se mêlent en nous, apprenons à gémir patiemment sous ce fardeau, quand on nous informe que tel est le sort de l'Église chrétienne.

Ensuite, il est merveilleux que ces personnes, que Paul déclare coupables de tant d'actes de méchanceté si aggravés, puissent conserver l'apparence de la piété, comme il le déclare également. Mais l'expérience quotidienne montre que nous ne devons pas considérer cela comme si merveilleux; car telle est l'étonnante audace et la méchanceté des hypocrites, que, même en excusant les crimes les plus grossiers, ils sont excessivement impudents, après avoir une fois appris à tort à se mettre à l'abri sous le nom de Dieu. Dans les temps anciens, combien de crimes abondaient dans la vie des pharisiens? Et pourtant, comme s'ils avaient été purs de toute tache, ils jouissaient d'une réputation de sainteté éminente.

Même de nos jours, bien que la lubie du clergé papiste soit telle qu'elle pue dans les narines du monde entier, pourtant, malgré leur méchanceté, ils ne cessent de s'arroger fièrement à eux-mêmes tous les droits et titres de saints. . En conséquence, quand Paul dit que les hypocrites, bien qu'ils soient responsables des vices les plus grossiers, trompent néanmoins sous un masque de piété, cela ne doit pas paraître étrange, quand nous avons des exemples devant nos yeux. Et, en effet, le monde mérite d'être trompé par ces méchants scélérats, quand il méprise ou ne peut pas supporter la vraie sainteté. En outre, Paul énumère ces vices qui ne sont pas visibles à première vue, et qui sont même les assistants ordinaires de la prétendue sainteté. Y a-t-il un hypocrite qui n'est pas fier, qui n'est pas amoureux de lui-même, qui ne méprise pas les autres, qui n'est pas féroce et cruel, qui n'est pas traître? Mais tout cela est caché aux yeux des hommes. (183)

Passer du temps à expliquer chaque mot serait superflu; car les mots n'ont pas besoin d'être exposés. Que mes lecteurs observent seulement que φιλαυτία, amour-propre, qui est mis en premier, peut être considéré comme la source d'où découlent tous les vices qui suivent par la suite. Celui qui s'aime lui-même revendique une supériorité en tout, méprise tous les autres, est cruel, se livre à la convoitise, à la trahison, à la colère, à la rébellion contre les parents, à la négligence de ce qui est bon, etc. Comme c'était le dessein de Paul de marquer les faux prophètes avec de telles marques, afin qu'ils puissent être vus et connus de tous; il est de notre devoir d'ouvrir les yeux, afin que nous puissions voir ceux qui sont signalés du doigt.

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