10. Ô toi plein de tromperie. Ce n'est pas sans raison que Paul était ainsi chaud et en colère; car il n'avait aucun espoir de faire du bien s'il s'occupait de quelque sorte modérée et légère. Nous devons toujours commencer par la doctrine, et ceux-ci doivent aussi être avertis, exhortés et poussés en avant, qui ne semblent pas encore être tout à fait obstinés. Paul n'invoque pas non plus avec autant de véhémence le sorcier au premier coup; mais quand il le voit malicieusement et se bat manifestement contre la doctrine de la piété, il le tient comme un esclave de Satan. Ainsi devons-nous faire face aux ennemis désespérés de l'Évangile, dans lesquels apparaît une contumace ouverte et un méchant mépris de Dieu, surtout quand ils arrêtent le chemin devant les autres, Et de peur que quiconque ne pense que Paul était hors de mesure en colère, Luc dit clairement que l'inspiration de l'Esprit était son guide. C'est pourquoi cette ardeur de zèle ne doit pas seulement être répréhensible, mais elle doit effrayer les condamnés profanes de Dieu, qui craignent de ne pas se rebeller contre sa parole; car ce jugement est donné sur eux tous non par un mortel, mais par le Saint-Esprit, par la bouche de Paul.

En touchant les mots, ce lieu réfute leur erreur qui pense que Paul a pris son nom de député, comme s'il avait érigé quelque gage de victoire. Il peut y avoir de nombreuses raisons, et celles assez fortes, au contraire; mais ce seul endroit suffit, où Luc montre qu'au moment où le député n'était pas amené à la foi, il avait deux noms. Et il ne fait aucun doute qu'il a conservé son propre nom (786) parmi les Juifs; et nous savons que c'était une chose habituelle, que ceux qui étaient citoyens de Rome devaient emprunter un nom italien. Luke joint subtilité avec tromperie, qui est contraire à la sincérité; à savoir, tandis que les hommes rusés transforment leur esprit ici et là, de sorte qu'ils n'aient en eux aucune simplicité; bien que le mot grec que Luc utilise signifie une audace prête à faire du mal; mais la première signification convient mieux. Par fils du diable on entend un homme réprouvé et désespéré. Tels sont tous ceux qui résistent malicieusement, et pour ainsi dire d'un but fixé, ce qui est juste et juste; c'est pourquoi Paul ajoute qu'il est un grand ennemi de toute justice.

Ne cessez-vous pas de pervertir? Il appelle tout ce que signifie par lequel le Seigneur nous amène à lui-même les voies du Seigneur. Il témoigne que cela est clair et direct; et il accuse le sorcier d'avoir fait le même tordu, plein de détournements et douteux, avec ses boughts et ses détours. D'où peut être recueillie une doctrine utile, qu'elle vienne passer par la subtilité de Satan que nous n'allons pas volontiers, avec une voie directe, vers le Seigneur. Car il nous montre dans sa parole une voie claire et non épineuse. C'est pourquoi nous devons faire attention aux séducteurs, qui troublent le chemin avec leurs fossés ou leurs épines, ou bien le rendent dur et déplaisant.

Et il conviendra de répéter ici ce que j'ai touché auparavant, à savoir que les serviteurs du Christ ne doivent pas être blâmés s'ils font des perversités contre les ennemis professés de la saine doctrine, à moins que nous n'accusions le Saint-Esprit d'intempérance. Je n'ignore pas non plus la facilité avec laquelle les hommes peuvent tomber sur ce point; pour quoi les maîtres pieux doivent être d'autant plus attentifs, d'abord, qu'ils ne favorisent pas trop les affections de la chair sous la couleur du zèle; deuxièmement, qu'ils n'éclatent pas avec une chaleur folle et hors de saison là où il y a encore place pour la modération; troisièmement, qu'ils ne se livrent pas à des balustrades insensées et inconvenantes, mais seulement qu'ils expriment l'inconvenance de la chose par la gravité et le poids des mots. Telle était la véhémence du zèle sacré et de l’Esprit dans les prophètes, qui, si les hommes délicats et doux jugent ennuyeux et furieux, ils ne considèrent pas combien la vérité de Dieu est chère et précieuse pour lui.

Or, il ne se lève pas un Elymas pour renverser la foi, mais plusieurs, et ceux qui sont bien plus méchants. Car nous voyons avec quelle hardiesse sacrilège ils dépouillent Dieu de tout honneur; avec quelles sales corruptions ils profanent toute religion; comme ils jettent cruellement des âmes misérables dans la destruction éternelle; à quel point ils se moquent du Christ; avec quelle dégoût ils défigurent toute l'adoration de Dieu; avec quels reproches cruels ils déchirent la sainte vérité de Dieu; avec quelle tyrannie barbare ils ravageaient l'Église de Dieu; pour que vous disiez qu'ils foulent Dieu sous les pieds. Et pourtant, il y a beaucoup de philosophes crabes qui voudraient flatter et griffer ces géants furieux dans le dos. (787) Mais pour autant qu'il semble manifestement que tel n'a jamais goûté ce que cela signifie, "Le zèle de ta maison m'a rongé" (Psaume 69:9,) disons adieu à leur froideur, ou plutôt à leur lenteur, soyons les plus chauds, (788) comme il nous convient, en maintenant la gloire de Dieu.

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