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11. Par la grâce de Jésus-Christ. Peter compare ces deux ensemble comme étant contraires l'un à l'autre; avoir l'espoir - (116) dans la grâce du Christ, et être sous le joug de la loi; cette comparaison expose grandement la justification du Christ, dans la mesure où nous en déduisons, que ceux qui sont justifiés par la foi qui, étant libres et quittant le joug de la loi, cherchent le salut dans la grâce de Jésus-Christ. De plus, j'ai déjà dit que le joug de la loi est fait de deux cordes. Le premier est: «Celui qui fait ces choses vivra en eux»; l'autre est: "Maudit est quiconque ne persiste pas dans tous les commandements." Revenons au membre contraire. Si nous ne pouvons pas parvenir autrement au salut par la grâce du Christ, à moins que le joug de la loi ne soit enlevé, il s'ensuit que le salut n'est pas placé dans l'observance de la loi, et ceux qui croient en Christ ne sont pas non plus soumis à la malédiction de la loi; car s'il pouvait être sauvé par la grâce, qui est encore enveloppée dans le joug de la loi, alors le raisonnement de Pierre ne serait-il que stupide, qui est tiré des contraires: ainsi, nous espérons le salut par la grâce du Christ; nous ne sommes donc pas sous le joug de la loi. À moins qu'il n'y ait un désaccord entre la grâce du Christ et le joug de la loi, Pierre devrait nous tromper. - (117) -

C'est pourquoi, ces besoins doivent s'écarter de la justice de la loi, quiconque désire trouver la vie en Christ; car cette contradiction n'appartient pas à la doctrine, mais à la cause de la justification. -

Par quoi est également réfutée leur hypothèse, - (118) qui disent que nous sommes justifiés par la grâce du Christ, parce qu'il nous régénère par son Esprit, et nous donne force de respecter la loi. Ceux qui imaginent cela, bien qu'ils semblent soulager un peu le joug de la loi, mais ils gardent les âmes liées par ses cordes. Car cette promesse sera toujours en vigueur, Celui qui fera ces choses vivra en elles; de l'autre côté, la malédiction viendra sur tous ceux qui n'accompliront pas absolument la loi. C'est pourquoi nous devons définir la grâce du Christ bien autrement (sur quoi repose l'espérance du salut) qu'ils ne le rêvent; à savoir, que ce soit la libre réconciliation obtenue par le sacrifice de sa mort; ou, qui est tout un, le pardon gratuit des péchés, qui, en pacifiant et apaisant Dieu, fait de lui un ennemi ou un juge sévère, - (119) et qui ne peut être plu ni supplié, un Père miséricordieux. J'avoue, en effet, que nous sommes régénérés dans la nouveauté de vie par la grâce du Christ; mais quand nous parlons de l'assurance du salut, alors nous devons nous souvenir de la libre adoption seule, qui est jointe à la purge [expiation] et au pardon des péchés. Car, si les œuvres sont admises, afin qu’elles puissent nous rendre justes en partie seulement, le joug de la loi ne sera pas brisé, et ainsi la contrariété de Pierre [antithèse] tombera au sol, ou bien sera dissoute. -

Même comme eux. Peter témoigne en ce lieu que, bien que la servitude de la loi ait été imposée aux pères comme touchant la chaussure extérieure, leur conscience était pourtant libre et abandonnée; par quoi est écartée cette absurdité qui, autrement, n'aurait pas un peu troublé l'esprit divin. Car, voyant que l'alliance de vie est éternelle, et celle que Dieu a conclue avec ses serviteurs du commencement jusqu'à la fin du monde, c'était une chose absurde et intolérable que toute autre manière d'obtenir le salut soit enseignée à ce jour que celui que les pères avaient autrefois. C'est pourquoi Pierre affirme que nous sommes très bien d'accord avec les pères, parce qu'ils n'ont pas moins que nous reposé l'espérance du salut dans la grâce du Christ; et ainsi, réconciliant ensemble la loi et l'évangile, comme touchant la fin de la doctrine, il ôte aux Juifs la pierre d'achoppement qu'ils ont régné à eux-mêmes en raison de la discorde. -

Par quoi il semble que la loi n'a pas été donnée aux pères pour qu'ils achètent ainsi le salut, et les cérémonies n'ont pas non plus été ajoutées, afin que, par l'observation de celle-ci, ils puissent atteindre la justice; mais c'était la seule fin de toute la loi, que, rejetant d'eux toute confiance qu'ils pouvaient reposer dans les œuvres, ils pouvaient reposer toute leur espérance dans la grâce du Christ. Par quoi est également réfutée l'attachement de ceux qui pensent que les personnes âgées, en tant qu'elles se contentaient des biens terrestres, ne pensaient pas à la vie céleste. Mais Pierre fait que les pères partenaires avec nous ont la même foi; et rend le salut commun aux deux; et pourtant il y en a qui se réjouissent de ce malade cérébral, Servet, avec ses si sales sacrilèges. En outre, nous devons noter que Pierre enseigne que la foi des pères [anciens] a toujours été fondée sur le Christ, car ils ne pouvaient ni trouver la vie nulle part ailleurs, ni aucun autre moyen pour les hommes de venir à Dieu. Par conséquent, ce lieu est d'accord avec cette parole de l'apôtre: -

"Le Christ hier, et aujourd'hui et pour toujours" -
(Hébreux 13:8.)

" Spem salutis ," espoir de salut.

" Fucum faceret ," devrait faire un gloss.

" Commentum ," fiction.

" Vel severo et implacabili judice ," ou un juge sévère et implacable.

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