22. Par cet argument, il prouve qu'il ne va pas les amener à se révolter contre Moïse, car il fait partie de la loi de prendre garde et d'obéir cet enseignant en chef. Ici pourrait surgir un doute, pourquoi Pierre a pensé qu'il était plus commode de citer ce témoignage de Moïse que d'autres, vu qu'il y en avait beaucoup d'autres prêts à être beaucoup plus clairs; mais il a fait cela pour cette cause, parce qu'il supplie en ce lieu l'autorité de la doctrine; et c’était la meilleure façon d’amener les Juifs à devenir les disciples du Christ. Car il aurait dû prêcher en vain de toutes les autres choses, à moins qu'ils n'aient été persuadés que sa doctrine devait être reçue avec respect. C'est donc la chose à laquelle Pierre vise, de les amener à entendre le Christ volontairement, en tant que maître que Dieu a désigné pour les enseigner.

Mais voici une question qui a en elle de grandes difficultés; à savoir, en ce que Pierre applique cela à la personne du Christ dont Moïse a généralement parlé des prophètes. Car, bien qu'il mentionne un prophète au singulier, le texte [contexte] déclare clairement qu'il ne parle pas d'un seul; mais que ce mot est mis indéfiniment. Car, après cela, Moïse avait interdit au peuple de se donner aux superstitions des Gentils, en se détournant vers les enchanteurs et les devins, il leur montra un remède par lequel ils peuvent éviter toute vanité; à savoir, s'ils dépendent entièrement de la Parole de Dieu seule. Par ce moyen, il promet que Dieu veillera à tout moment à leur envoyer des prophètes, afin qu'ils puissent leur enseigner correctement. Comme s'il devait dire, Dieu ne tolérera jamais que vous soyez dépourvus de prophètes, dont vous pouvez apprendre tout ce qu'il vous sera utile de connaître. Et Moïse dit expressément, de tes frères, jusqu'à la fin, les Juifs peuvent savoir que les oracles de Dieu doivent être recherchés et placés nulle part ailleurs, car Dieu avait désigné pour eux des enseignants de la famille d'Abraham. Il ajoute en outre, comme moi pour qu'ils sachent qu'ils ne devaient pas entendre Dieu seulement à un moment donné, ou par la bouche d'un seul homme; mais comme Dieu procède à nous enseigner par divers ministres tout au long du cours continu du temps, nous devons nous accrocher à l'obéissance de la parole. Or, les Juifs avaient coutume de vénérer Moïse; par conséquent, il leur demandera de donner le même honneur aux prophètes. Je sais que beaucoup voudraient le retenir à Christ. Ils saisissent ce mot, alors que Moïse témoigne que le prophète lui sera semblable (Deutéronome 18:15,) alors que, nonobstant, il est écrit, qu'il n'en est pas ressorti comme à Moïse. J'avoue qu'il y a dans les deux endroits la même note de ressemblance, mais dans un sens divers. Car, en second lieu, la ressemblance ou l'égalité s'exprime, telle qu'elle apparaît clairement. Ils comprennent aussi une autre chose, que le prophète surpassera de loin Moïse, dont il rend témoignage comme crieur ou héraut. Mais ce n'est jamais un peu plus fort, car Moïse va faire s'accomplir afin que la parole de Dieu soit crue par qui qu'elle soit apportée.

Par conséquent, il n'y a aucune raison pour laquelle nous devrions nous mettre à rire au mépris des Juifs, en arrachant violemment les paroles de Moïse, comme s'il parlait du Christ seul en ce lieu. Pourtant, nous devons voir si Pierre cite convenablement le témoignage, dont l'autorité doit servir pour une bonne raison. Je dis; que dans le discours de Peter, il n’y a rien de plus commode. Car il a vu ce que tous les hommes doivent accorder, que ce témoignage appartient tellement aux autres prophètes, qu'en dépit de cela, il loue principalement Christ, non seulement parce qu'il est le prince et le chef de tous les prophètes, mais parce que tous les autres les prophéties antérieures étaient dirigées vers lui, et parce que Dieu a longuement parlé absolument par sa bouche, car Dieu a parlé de diverses manières, et à plusieurs reprises dans le passé3 à nos pères par les prophètes, il ajoute la conclusion jours dans son Fils unique, (Hébreux 1:1.) Par conséquent, il arriva qu'ils voulaient des prophètes pendant certaines années (195 ) avant sa venue; ce qui est clairement tiré des paroles de Malachie, qui, après avoir ordonné au peuple de se souvenir de la loi, passe de plus en plus à Jean-Baptiste et à Christ, comme s'il devait dire que les prophéties sont maintenant terminé jusqu'à ce que la dernière révélation vienne, (Malachie 4:4;) selon cela,

«La loi et les prophètes ont prophétisé jusqu'à Jean; après cela, le royaume de Dieu est prêché »,
(
Matthieu 11:13.)

Et c'était si commun parmi le peuple, que la femme de Samarie pouvait dire, selon la réputation et l'opinion communes

"Nous savons que le Messie viendra,
qui nous apprendra toutes choses »,
(
Jean 4:25.)

Par conséquent, nous savons qu'après le retour du peuple, tous les prophètes ont cessé, jusqu'à la fin, ils pourraient être rendus plus attentifs à écouter le Christ, par ce silence ou cette interruption des révélations. Par conséquent, Pierre n'a pas arraché cet endroit, ni abusé de celui-ci par ignorance, mais il a pris cette doctrine que tous les hommes avaient reçue pour principe; que Dieu avait promis d'enseigner son peuple au début par ses prophètes comme par des moyens, (196) mais enfin principalement par le Christ, aux mains duquel ils devaient espère la manifestation parfaite et l'ouverture de toutes choses. Et à cet effet sert cet excellent témoignage ou éloge avec lequel son Père l'installe: «Écoutez-le» (Matthieu 17:5.)

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