Or notre Prophète est tout à fait silencieux sur la réponse du roi: il est donc probable, soit que le roi n'était pas très excité, - soit qu'il n'osait pas ôter ouvertement la vie d'Amos; car il avait probablement obtenu une certaine autorité parmi le peuple; et bien qu'il fût haï, pourtant son nom de prophète et sa fonction étaient vénérés, - ou que l'affaire était arrangée par accord entre les deux ennemis de la saine doctrine, comme les flatteurs satisfont souvent les rois en se mettant à leur place, et en supportant toute la mauvaise volonté. Quoi qu'il en soit, c'est certainement une conjecture probable, que le roi n'intervenait pas, parce qu'il était tellement persuadé par le prêtre Amatsia, ou parce qu'il craignait le peuple, ou parce que la religion le retenait, comme même les impies le sont parfois se contenir dans les limites de la modération; non pas qu'ils soient touchés par une peur réelle envers Dieu, ou qu'ils désirent embrasser son vrai culte: ils souhaitent que Dieu soit chassé du ciel, ils souhaitent que toute connaissance de la religion soit effacée; mais pourtant ils n'osent pas répandre leur fureur. Une telle peur aurait alors pu s'emparer de l'esprit de Jéroboam, au point qu'il ne faisait pas rage tyrannique contre le prophète Amos. Mais si nous considérons la tendance des paroles d'Amatsia, il souhaitait certainement que le prophète Amos reçoive immédiatement la peine capitale; car la conspiration est un crime digne de mort; et alors, la peur aurait pu pousser le roi à mettre immédiatement à mort le saint Prophète. Amatsia attendait donc plus que ce qu'il atteignit: et alors apparut sa vulpine ruse, car il fit appeler le prophète et lui conseilla de se retirer au pays de Juda. Par conséquent, comme je l'ai dit au début, il est très probable que Jéroboam n'était pas excité selon l'attente du prêtre impie de Béthel, qui était d'abord une cruelle bête sauvage; mais quand il ne pouvait pas procéder ouvertement à la destruction d'Amos, il revêtait un nouveau personnage; il est devenu un renard, parce qu'il ne pouvait rien faire comme un lion enragé. D'où sa deuxième tentative, Et Amaziah dit à Amos, etc.

J'ai passé au-dessus d'une clause dans le dernier verset: Amos dit: Par l'épée Jéroboam mourra, et Israël, en migrant, émigrera de sa propre terre. Ce sont, en bref, deux chefs d'accusation. Certains interprètes pensent qu'Amatsia avait calomnié les paroles du prophète Amos; car il n'a pas dénoncé la mort du roi Jéroboam, mais seulement de son peuple et de sa postérité: mais je n'insiste pas là-dessus. Il se pourrait alors qu'Amatsia n'ait pas délibérément perverti les paroles d'Amos, mais souhaitait seulement exciter la mauvaise volonté du roi. Mourra alors Jéroboam ou sa postérité avec l'épée, et Israël aussi, en émigrant, émigrera de leur propre pays. Nous apprenons donc qu'Amatsia n'a pas été poussé seulement par le dernier discours du prophète Amos, mais qu'il a ensuite découvert la haine qu'il nourrissait depuis longtemps. Amatsia avait donc été, sans aucun doute, à sa veille, et avait entendu ce qu'Amos enseignait quotidiennement, et quand il jugea la chose mûre, il envoya vers le roi. Après avoir essayé cette voie et constaté qu'elle ne répondait pas, il en est venu à sa deuxième tentative, que nous devons maintenant examiner.

Continue après la publicité
Continue après la publicité