Dieu, ayant fait connaître les vices des riches, montre maintenant qu'il serait leur juge et leur vengeur: car s'ils n'avaient été que réprimandés, ils ne se seraient pas beaucoup souciés, comme l'usurier mentionné par Horace, qui disait: «Le peuple peut siffler moi, mais je me félicite. Ainsi aussi ces voleurs avaient coutume de faire, quand ils étaient remplis: bien que tout le peuple se soit exclamé contre eux, bien que Dieu tonnait du ciel, ils riaient de tout pour mépriser; car ils étaient totalement dépourvus de toute honte; et ils se sont également endurcis; et la cupidité insatiable les avait tellement aveuglés et déments, qu'ils avaient abandonné tout souci de ce qui était juste et du devenir. Puisqu'il en était ainsi, Dieu déclare maintenant qu'ils ne pouvaient échapper au châtiment; et pour que cette menace puisse pénétrer plus efficacement dans leur cœur, le Prophète fait usage d'un serment au nom de Dieu, Jéhovah, dit-il, a juré par l'excellence de Jacob

Un vieil interprète a rendu les mots: «Il a juré contre l'orgueil de Jacob», mais il n'a pas suffisamment pris en compte le dessein du Prophète; car il ne parle pas ici du vice, mais de cette dignité que le Seigneur avait conférée à la postérité d'Abraham; car nous avons déjà vu cette expression: «J'ai horreur de l'excellence de Jacob.» Certains donnent cette interprétation: «J'ai horreur de l'orgueil de Jacob», comme si Dieu parlait là de fierté perverse. Mais lui, au contraire, veut dire que les Israélites ont été trompés, car ils se croyaient en sécurité, parce qu'ils ont été introduits en grande faveur par un privilège singulier. «Ceci, dit le Seigneur, ne leur sera d'aucune utilité: jusqu'à présent, j'ai été bon et généreux envers les enfants d'Abraham; mais je déteste maintenant toute cette dignité. Ainsi, il dit aussi maintenant en ce lieu: Jéhovah a juré par l'excellence de Jacob. Ils étaient fiers de leur dignité qui était pourtant le don gratuit de Dieu, c'est pourquoi Dieu interpose une forme de serment, la plus apte à reprendre leur présomption. Certains donnent en même temps cette traduction: «Par moi-même, (du moins ils donnent cette explication), j'ai juré par moi-même:» car Dieu était la gloire de Jacob. D'autres pensent que par ce mot, גאון, gaun, est désigné sanctuaire; car c'était là l'excellence de Jacob, parce que Dieu l'avait choisi comme habitation pour lui-même au milieu de son peuple: d'où, aussi, il est souvent dit qu'il habite entre les chérubins; non pas qu'il fût enfermé dans le sanctuaire, mais parce que le peuple y percevait sa présence, sa faveur et sa puissance. Mais j'entends plutôt par le terme excellence, en ce lieu, l'adoption, par laquelle Dieu avait séparé pour lui-même ce peuple du reste du monde. Assermenté alors a Jéhovah. Comment? Par l'excellence de Jacob: et ainsi il jette un regard sévère sur l'ingratitude du peuple, car il ne s'est pas avoué être à tous égards lié à Dieu; car ils avaient été spécialement choisis, alors que d'autres nations les surpassaient en bien des choses. C'était sans aucun doute une faveur inestimable pour ce peuple ignoble d'avoir été choisi pour être la possession et l'héritage particuliers de Dieu. C'est pourquoi le Prophète présente maintenant à juste titre Dieu comme étant en colère; et la forme du serment est adaptée pour exposer l'ingratitude du peuple: «Quoi! vous vous lèvez-vous maintenant contre moi, et élevez-vous vos cornes? De quel droit? Sous quel prétexte? Qui es-tu? Je vous ai choisis, et vous me rendez vraiment avec cette récompense, - que bien que vous me deviez tout, vous cherchiez à me frauder de mon droit. Je jure donc par l'excellence de Jacob, - je jure par les bienfaits que je vous ai conférés, - que je ne permettrai pas que ce qui est justement précieux à mes yeux soit honteusement profané. Tout ce que je vous ai donné jusqu'ici, je reviendrai sur votre propre tête et, comme vous le méritez, vous périrez misérablement. Tel est le sens.

Nous voyons donc que le serment que le Prophète utilise, doit être appliqué à la présente affaire. Il dit: Je n'oublierai jamais toutes vos œuvres, c'est-à-dire qu'aucune de vos œuvres ne sera rejetée impunie. Car si la conscience dérange parfois les hypocrites, ils pensent cependant que beaucoup de choses peuvent être cachées; et si la centième partie, ou tout au plus la dixième, doit être prise en compte, ils pensent que cela suffit: «Pourquoi! Dieu peut peut-être observer ceci ou cela, mais de nombreux défauts lui échapperont. Depuis lors, les hypocrites se trompent ainsi inconsidérément, dit le Prophète: «Rien ne peut jamais être caché à ma vue; non, comme je connais maintenant toutes leurs œuvres, je montrerai que tous leurs péchés sont enregistrés dans mes livres, dans ma mémoire, afin que toutes choses soient enfin appelées à un compte. Il suit maintenant -

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