Nous avons dit, hier, que les nobles qui ont tendu des pièges à Daniel ont été inspirés avec une grande fureur lorsqu'ils ont osé dicter au roi l'édit consigné par Daniel. C'était un sacrilège intolérable de priver ainsi toutes les divinités de leur honneur; cependant il souscrivit à l'édit, comme nous le verrons plus tard, et mit ainsi à l'épreuve l'obéissance de son peuple qu'il avait récemment réduit sous le joug par l'aide de son gendre. Il n'y a aucun doute sur son désir de soumettre les Chaldéens, qui jusque-là étaient maîtres; et nous savons comment la férocité naît de la possession de l'autorité. Depuis lors, les Chaldéens avaient autrefois régné si loin et largement, il était difficile de les apprivoiser et de les soumettre, surtout lorsqu'ils se trouvaient les esclaves de ceux qui avaient été auparavant leurs rivaux. Nous savons combien de concours il y a eu entre eux et les Mèdes; et bien qu'ils fussent soumis à la guerre, leurs esprits n'étaient pas encore soumis; c'est pourquoi Darius désirait prouver leur obéissance, et cette raison le poussa à donner son consentement. Il ne provoque pas exprès la colère des dieux; mais par respect pour les hommes, il oublie les divinités, et se substitue à la place des dieux, comme s'il était en son pouvoir d'attirer à lui l'autorité du ciel! Ceci, comme je l'ai dit, était un sacrilège grave. Si quelqu'un pouvait entrer dans le cœur des rois, il en trouverait à peine un sur cent qui ne méprise pas tout ce qui est divin. Bien qu'ils se confessent jouir de leur trône par la grâce de Dieu, comme nous l'avons déjà fait remarquer, ils souhaitent pourtant être adorés à sa place. Nous voyons maintenant avec quelle facilité les flatteurs persuadent les rois de faire tout ce qui paraît susceptible d'exalter leur magnificence. Ça suit:

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