Les nobles du royaume se sont efforcés exprès de ruiner le saint Prophète, soit en le jetant dans la fosse aux lions pour y périr, soit en l’amenant à renoncer à la profession extérieure d’adorer Dieu. Ils savaient qu'il était si sérieux qu'il ne rachèterait pas sa vie par un si grand acte d'impiété, et par conséquent ils le pensaient condamné à mort. Nous percevons en eux une grande ruse; mais Dieu les a rencontrés d'autre part et a aidé son serviteur, comme nous le verrons. Cependant, leur méchanceté était la plus détestable, puisqu'ils voulaient détruire Daniel par cette prétention même. Bien qu’ils n’adoraient pas le Dieu d’Israël, ils savaient que l’esprit du prophète était pieux et direct, puis ils ont expérimenté la puissance de ce Dieu qui leur était inconnu. Ils n'ont pas condamné Daniel, ni blâmé la religion qu'il pratiquait; car, comme je l'ai dit, leur haine de cet homme les poussa à une telle cruauté qu'ils se précipitèrent contre le Tout-Puissant. Ils ne pouvaient pas se déguiser le devoir d’adorer Dieu: ils adoraient et adoraient des divinités inconnues et n’osaient pas condamner le culte du Dieu d’Israël. Nous voyons comment le diable les a fascinés quand ils ont osé imputer cela comme un crime au saint Prophète; tandis que nous ignorons la manière dont leur opinion a été modifiée.

Certains supposent que cela a été fait parce que Darius ne pouvait pas supporter avec calme la gloire de son gendre. Car depuis qu'il était un vieil homme, et son parent dans la fleur de son âge, il se croyait méprisé. D'autres pensent que Darius a été touché par une émulation secrète, et qu'il a permis à ses nobles de s'approcher de lui dans le but de tromper le vieillard misérable et aimant, et ainsi de lui jeter de la poussière dans les yeux. Mais cette conjecture ne me paraît pas suffisamment valable. Je n'ai pas besoin non plus de me donner beaucoup de peine à ce sujet, car il se pourrait qu'au début d'un nouveau règne on veuille féliciter le roi, et ils se sont fixés sur quelque chose de nouveau et d'inhabituel, comme on le voit souvent faire par les flatteurs de la royauté. D'où le vieil homme pourrait être trompé dans cette affaire, puisque la monarchie était nouvellement établie. Le roi n'avait jusque-là régné que sur Medes; maintenant les Chaldéens, les Assyriens et de nombreuses autres nations se sont ajoutés à son emprise. Un tel ajout pourrait l'enivrer d'une vaine gloire, et ses nobles pourraient penser que c'est une raison plausible pour lui offrir des honneurs divins. Cette seule raison me paraît suffisante; Je ne demande pas davantage, mais embrasse ce qui est probable et évident à première vue. Je remets le reste à demain.

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