Ici, Daniel raconte une autre vision, différente de la première en tant que partie du tout. Car Dieu a voulu lui montrer d’abord les divers changements qui devraient se produire avant l’avènement du Christ. La seconde rédemption a été le début d'une nouvelle vie, puisque Dieu a alors non seulement restauré à nouveau sa propre Église, mais comme il a été créé un nouveau peuple; et c'est pourquoi le départ de Babylone et le retour dans leur pays sont appelés la seconde naissance de l'Église. Mais comme Dieu à ce moment-là n'a donné qu'un avant-goût de la vraie et solide rédemption, chaque fois que les prophètes traitent de cette délivrance, ils étendaient leurs pensées et leurs prophéties jusqu'à la venue du Christ. Dieu donc, avec une grande convenance, montre les quatre monarchies à son prophète, de peur que les fidèles ne se lassent de voir le monde si souvent convulsé, et en changeant pratiquement sa figure et sa nature. Ainsi, ils seraient soumis aux soins les plus pénibles, deviendraient la risée de leurs ennemis, et resteraient toujours méprisables et mesquins, sans le pouvoir de s'aider eux-mêmes, sous ces innovations constantes. Les fidèles furent donc prévenus concernant ces quatre monarchies, de peur qu'ils ne se supposent rejetés par Dieu et privés de ses soins. Mais maintenant, Dieu souhaitait n'en montrer qu'une partie à son prophète. Alors que la destruction de l’empire babylonien était proche et que le second royaume approchait, cette domination devrait également se terminer rapidement, et alors le peuple de Dieu devrait être réduit à la plus extrême extrémité. Et le principal objectif de cette vision est de préparer les fidèles à supporter patiemment l'horrible tyrannie d'Antiochus, dont le Prophète traite dans ce chapitre. Maintenant, nous comprenons donc le sens de ce prophète, où Dieu ne parle que de deux monarchies, car le royaume des Chaldéens allait bientôt être aboli: il traite d'abord du royaume perse; et ensuite, ajoute celle de Macédoine, mais en omet toutes les autres, et descend directement à Antiochus, roi de Syrie. Il déclare alors la prévalence de la confusion la plus misérable dans l'Église; car le sanctuaire doit être privé de sa dignité, et partout les élus doivent être tués, sans épargner même le sang innocent. Nous verrons aussi pourquoi les fidèles ont été préalablement informés de ces calamités douloureuses et oppressives, pour les amener à regarder vers Dieu lorsqu'ils sont opprimés par une telle obscurité extrême. Et en ce jour, cette prophétie nous est utile, de peur que notre courage ne nous manque dans l'extrême calamité de l'Église, car une représentation perpétuelle de l'Église nous est représentée sous cet état calamiteux et lugubre. Bien que Dieu épargne souvent nos infirmités, l'Église n'est cependant jamais exempte de beaucoup de détresses, et à moins que nous ne soyons prêts à subir toutes les épreuves, nous ne resterons jamais fermes dans la foi. C'est la portée et l'explication de la prophétie. Je vais reporter le reste.

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