Encore une fois, Daniel se montre avoir été tellement touché par l'instinct secret de Dieu, qu'il savait avec certitude que cette vision lui avait été divinement présentée. Car Dieu voulait ainsi toucher son serviteur, afin qu'il puisse embrasser avec plus de respect ce qu'il entendait et voyait. J'ai déjà évoqué notre besoin; d’attention à écouter la parole de Dieu comme elle le mérite, à moins qu’une sorte de peur ne la précède qui puisse, par quelque moyen, sortir notre esprit de sa torpeur; mais cette prophétie avait une intention particulière. Dans un cas ordinaire, Dieu n'a pas humilié son serviteur; mais par la maladie dont il est question ici, il souhaite montrer comment cette prédiction se rapportait à un événement d'une ampleur grave. Daniel déclare donc qu'il a été étonné, comme s'il souffrait d'un défaut, et affligé par la maladie Cette maladie n'est pas arrivée naturellement au Prophète, mais elle tomba sur lui en conséquence, de sa terreur soudaine. Et il le montre ensuite, en disant que personne n'a compris la prédiction. Ici donc, il exhorte tous les pieux, à ne pas entendre ni lire ceci, récit avec insouciance, mais à attirer leur plus grande attention, et à s'apercevoir que Dieu leur montre ici des choses de la plus grande importance, et qui concernent vitalement leur salut. Cela constitue une raison pour laquelle Daniel devrait souffrir de découragement et être affligé par la maladie. Il dit ensuite: il est retourné aux affaires du roi, signifiant son occupation ordinaire. Nous déduisons de cette expression, la grave erreur de ceux qui pensent qu’il a été en Perse à cette époque, parce qu’il ne pouvait pas reprendre ses fonctions, à moins d’être présent dans le palais du roi. Mais pourquoi est-ce ajouté? Pour nous assurer que le Prophète n'était pas distrait des devoirs que le roi lui avait assignés, bien que Dieu l'ait choisi pour accomplir la fonction particulière de Prophète et enseignant de son Église. C'est un cas rare, et ne doit pas être entraîné dans un précédent, selon l'expression habituelle. Lequel de nous, par exemple, serait suffisant pour les devoirs de gouvernement politique assignés à Daniel, et aussi pour ceux qui incombent à un pasteur et à un enseignant? Mais Dieu a fait usage de son serviteur Daniel d’une manière extraordinaire, car il avait de nombreuses raisons de le souhaiter occupé dans le palais du roi. Nous avons vu précédemment comment la gloire de Dieu était illustrée par sa position, car Daniel a averti Belshatsar de sa mort imminente, alors que ses ennemis avaient déjà partiellement capturé la ville. Et l'utilité de cela a été prouvée par Cyrus et Darius épargnant les Juifs. Tant que les Chaldéens détenaient le pouvoir suprême, Daniel n'apportait aucun avantage à ces misérables exilés; car même s'il vivait sous des tyrans cruels, il lui restait encore une certaine autorité, ce qui lui permettait de soulager beaucoup des souffrances de sa nation. Dieu consultait donc l'avantage de tout le peuple, quand il demanda à Daniel de continuer dans l'exercice de ses fonctions habituelles. En plus de cela, il voulait lui conférer le don extraordinaire de prophétie, une dotation, comme je l'ai dit, propre à Daniel. Il suit maintenant, -

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