41. Alors vous avez répondu et vous m'avez dit. La repentance était trop tardive, ce qui a poussé les Israélites à leur effort d'activité insaisissable; bien que, comme je l'ai expliqué plus haut, ils ne se repentirent pas vraiment et sérieusement, car, lorsqu'ils auraient dû supporter patiemment le châtiment de Dieu, ils s'efforçaient de le secouer et de l'éloigner d'eux par un nouvel acte de désobéissance. En un mot, ils n'ont rien fait d'autre que des coups de pied contre les piqûres. Mais telle est l'énergie des hommes, quand leur propre fantaisie les conduit, qu'ils oseront tout ce que Dieu interdit. Mais c'est là que leur folie bien pire s'est trahie, en ce que, quand ils ont de nouveau été retenus, ils refusent toujours d'obéir. De plus, il ne leur interdit pas simplement de se battre, mais leur refuse son aide. Quoi alors de plus monstrueux que cela, en opposition à la volonté de Dieu, et quand l'espoir de son aide se serait retiré, ils devraient s'engager dans ce qu'ils avaient juste avant obstinément refusé de tenter sous ses auspices, et par son commandement, et avec le promesse sûre de succès? Et pourtant, l’hypocrisie aveugle l’esprit des hommes, qu’ils s'imaginaient corriger et compenser le mal qu’ils ont doublé. Moïse raconte ensuite comment ils ont reçu la récompense qu'ils méritaient; autant dire que, quoiqu'ils fussent lents à apprendre, ils savaient quand même, par l'inverse qu'ils éprouvaient, combien il est fatal de ne pas obéir à Dieu: car les sots n'apprennent la sagesse que sous la verge.

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