7. Tu ne détesteras pas un Edomite. Pour que le châtiment dénoncé contre les Moabites et les Ammonites soit plus fortement marqué, il ordonne aux Edomites et aux Egyptiens d'être admis dans la troisième génération; les premiers, parce qu'ils tiraient leur origine du même ancêtre, Isaac, puisqu'ils étaient les descendants d'Esaü; ces derniers, parce qu'ils avaient été leurs hôtes. Car il était donc manifeste que les Ammonites et les Moabites avaient été déshonorés à cause de leur culpabilité, alors que même les étrangers n'étaient pas traités ainsi. Or, bien qu'Ésaü se soit coupé de la prérogative des croyants, la porte était de nouveau ouverte à ses enfants, à condition qu'ils retournent à leur source et à leur origine, et dans l'humilité de la foi admit la primogéniture de Jacob, qui avait été choisi quand leur père a été ignoré ou dégradé. Mais qu'entend-on par cette inégalité de châtiment, alors que le crime était identique? car Edom apparut en armes contre Israël devant Moab, et les contraignit à faire leur voyage par une autre voie. Il n'a pas lutté contre les imprécations engagées pour la destruction d'Israël, mais puisque, humblement supplié sur le score de leur ancienne relation, il leur avait non seulement refusé un passage, mais s'était avancé contre eux avec une grande armée, il aurait dû être traité. pas moins sévère qu'Amalek ou Ammon. D'ailleurs, étant liés à eux par un sang plus proche, les Edomites étaient moins excusables dans leur hostilité. Je ne trouve donc aucune raison pour laquelle Dieu leur a montré une plus grande clémence que les autres qu'il a traités plus sévèrement; sauf qu'Il a voulu montrer qu'il dépend de sa propre volonté de châtier plus légèrement dans certains les mêmes péchés dont il prend une vengeance plus sévère dans d'autres; et, dans la mesure où tous méritent une destruction totale, il conserve à juste titre dans sa propre main le libre droit d'épargner qui il veut. Nous devons ici adorer ses jugements, dans les profondeurs desquelles nous ne pouvons pénétrer. Cette inégalité n'est pas non plus un motif pour les caprices bruyants des impies, comme s'il était incompatible avec lui-même et avait agi en contradiction avec les règles de sa loi; car, ce faisant, il ne juge pas de diverses manières, mais, condamnant tous de la même manière, se livre à qui il veut ou remet une partie de leur châtiment. Une question peut également se poser quant aux Égyptiens, pourquoi Dieu impose à Son peuple une obligation envers eux, parce qu'ils ont séjourné dans leur pays. Car c'était une cruauté barbare et inhospitalière en eux d'opprimer les misérables fugitifs qui avaient fait confiance à leur bonne foi. Mais Dieu se réfère ici à leur première réception; comme dans Ésaïe 52:4, où, comparant les Egyptiens aux Assyriens, Il dit que ces derniers les opprimaient comme des voleurs, tandis que les premiers les avaient gouvernés non sans cause, car le peuple y était descendu de son plein gré. Bien que, par conséquent, les Israélites aient été indignement opprimés par leur tyrannie féroce, Dieu ferait néanmoins reconnaître leur ancienne bonté; car leur disette et leur famine avaient été soulagées, et les réfugiés étaient bien accueillis, quand les habitants de Canaan périssaient de faim.

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