Deutéronome 32:44 . Et Moïse est venu et a parlé. Ce n'est pas sans raison que Moïse rapporte à nouveau qu'il a répété ce cantique devant le peuple; parce qu'il paraît de là combien il était loin de toute ambition, en ce qu'il ne craignait pas, à la toute fin de sa vie, d'irriter tous leurs esprits, de manière à rendre odieux le souvenir de son nom; et d'ailleurs, son autorité était sanctionnée par le silence et la soumission du peuple, quand il se laissait ainsi sévir contre lui-même. Car, telle était leur réfractarité générale, qu'ils ne l'auraient jamais écouté, si l'inspiration secrète de l'Esprit ne s'était interposée pour les soumettre.

Il s'associe à lui-même Josué, qu'il a sans doute voulu fournir avec une égale autorité, et, ce qui mérite d'être observé, il leur demande d'être attentifs aux menaces et aux répréhensions, afin d'obtenir le respect de la loi. Car nous voyons souvent que la doctrine nue est froide et sans nerfs, à moins que la lenteur, qui pour ainsi dire étouffe l’esprit des hommes, ne soit vivement stimulée; de peur, alors, l'enseignement de la Loi ne soit méprisé ou oublié, ou, n'étant que langoureusement reçu, soit progressivement effacé de leurs esprits, il les stimule en quelque sorte par la véhémence de ce Cantique, et ordonne à leur postérité devrait être instruit en elle, afin que leur attention puisse être excitée par ses menaces. Dans le verset suivant (47), il leur recommande le zèle dans l'observance de la loi en raison de sa rentabilité; car les traducteurs le rendent incorrectement, comme il me semble: "De peur que ce ne soit un mot vide pour vous" ou "Ce n'est pas un mot vide, comme vous devriez le mépriser." La traduction de Jérôme est meilleure: "Les préceptes ne vous sont pas donnés en vain;" car Moïse laisse simplement entendre que la loi n'a pas été donnée en vain, de manière à aboutir à une stérilité; et par conséquent ils devaient se méfier de ne pas contrarier le dessein de Dieu, qui désirait leur faire du bien. רק, rek, donc, est utilisé comme l'inverse de "fructueux", comme il ressort plus clairement de la confirmation immédiatement ajoutée, que ils «pourraient prolonger leurs jours dans la terre promise». On dit donc que la loi n'est pas vaine, car elle est féconde pour le salut. En quoi il est également mortel et n'a aucune efficacité inhérente, j'ai déjà montré. (300) Il est en effet vrai que la Loi, en tant que règle sûre de la justice, ne promet pas trompeusement le salut aux hommes; mais, puisqu'il n'y a personne qui accomplit réellement ce que Dieu exige, par la culpabilité accidentelle des hommes, la vie est transformée en mort; mais, quand tous sont plongés sous la malédiction, un nouveau remède survient, et par le pardon gratuit de Dieu, ils sont tellement réconciliés avec Lui, que leur obéissance, telle qu’elle est, devient acceptable.

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