9. Pas de travaux. Au lieu de ce qu'il avait dit, que leur salut est de la grâce, il affirme maintenant que «c'est le don de Dieu». (124) Au lieu de ce qu'il avait dit, " Pas de vous-mêmes, il dit maintenant, " Pas de travaux. " Nous voyons donc que l'apôtre ne laisse rien aux hommes pour obtenir le salut. Dans ces trois phrases, - pas de vous-mêmes, - c'est le don de Dieu, - pas d'œuvres, - il embrasse la substance de son long argument dans les épîtres aux Romains et aux Galates, que la justice nous vient de la miséricorde de Dieu seul, - nous est offert en Christ par l'évangile, - et est reçu par la foi seule, sans le mérite des œuvres.

Ce passage permet une réfutation facile de la vaine cavil par lequel les papistes tentent d'éluder l'argument selon lequel nous sommes justifiés sans travaux. Paul, nous disent-ils, parle de cérémonies. Mais la question actuelle ne se limite pas à une seule classe d'œuvres. Rien ne peut être plus clair que cela. Toute la justice de l'homme, qui consiste en des œuvres, - non, l'homme tout entier, et tout ce qu'il peut appeler sien, est mis de côté. Nous devons veiller au contraste entre Dieu et l'homme, entre la grâce et les œuvres. Pourquoi opposer Dieu à l'homme, si la controverse ne concernait rien de plus que des cérémonies?

Les papistes eux-mêmes sont obligés de reconnaître que Paul attribue à la grâce de Dieu toute la gloire de notre salut, mais s'efforcent de supprimer cet aveu par un autre artifice. Ce mode d'expression, nous disent-ils, est employé, parce que Dieu accorde la première grâce. Il est vraiment insensé d'imaginer qu'ils peuvent réussir de cette manière, puisque Paul exclut l'homme et sa plus grande capacité, non seulement depuis le commencement, mais tout au long, - de toute l'œuvre d'obtention du salut.

Mais il est encore plus absurde de négliger l’inférence de l’apôtre, de peur que quiconque ne se vante. Une certaine place doit toujours rester pour la vantardise de l'homme, tant que, indépendamment de la grâce, les mérites sont utiles. La doctrine de Paul est renversée, à moins que toute la louange ne soit rendue à Dieu seul et à sa miséricorde. Et ici, nous devons mentionner une erreur très courante dans l'interprétation de ce passage. De nombreuses personnes limitent le mot don à la seule foi. Mais Paul ne fait que répéter en d'autres termes l'ancien sentiment. Son sens n'est pas que la foi est le don de Dieu, mais que le salut nous est donné par Dieu, ou que nous l'obtenons par le don de Dieu.

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