5. Serviteurs, soyez obéissants. Son exhortation aux serviteurs est d'autant plus sérieuse, à cause des difficultés et de l'amertume de leur condition, ce qui rend plus difficile à supporter. Et il ne parle pas simplement d'obéissance extérieure, mais en dit plus sur peur volontairement rendue; car il est très rare d'en trouver un qui se livre volontiers au contrôle d'un autre. Les serviteurs (δοῦλοι) auxquels il s'adresse immédiatement n'étaient pas des serviteurs embauchés, comme ceux d'aujourd'hui, mais esclaves, tels qu'ils l'étaient dans l'Antiquité, dont esclavage était perpétuel, à moins que, par la faveur de leurs maîtres, ils obtinrent la liberté, que leurs maîtres achetaient avec de l'argent, afin de leur imposer les emplois les plus dégradants et d'exercer sur eux le pouvoir de la vie et de la mort avec la pleine protection de la loi. A de telles personnes, il dit: obéissez à vos maîtres, de peur qu'ils ne s'imaginent en vain que la liberté charnelle leur avait été procurée par l'évangile.

Mais comme certains des pires hommes étaient contraints par la crainte du châtiment, il fait la distinction entre les serviteurs chrétiens et impies, par les sentiments qu'ils chérissaient. Avec crainte et tremblement; c'est-à-dire avec le respect attentif qui découle d'un objectif honnête. On ne peut guère cependant s'attendre à ce que tant de déférence soit accordée à un simple homme, à moins qu'une autorité supérieure n'exécute l'obligation; et par conséquent il ajoute, comme faisant la volonté de Dieu. (Ver. 6.) Il s'ensuit donc qu'il ne suffit pas que leur obéissance satisfasse les yeux des hommes; car Dieu exige la vérité et la sincérité du cœur. Lorsqu'ils servent fidèlement leurs maîtres, ils obéissent à Dieu. Comme s'il avait dit: «Ne croyez pas que par le jugement des hommes vous avez été jeté en esclavage. C'est Dieu qui vous a confié ce fardeau, qui vous a placé au pouvoir de vos maîtres. Celui qui s'efforce consciencieusement de rendre ce qu'il doit à son maître, accomplit son devoir non seulement envers l'homme, mais envers Dieu.

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