3. À la voix du tumulte, les peuples ont fui. Il revient maintenant à l'ancienne doctrine, ou plutôt il la poursuit, après avoir inséré une courte exclamation. Il avait déjà montré que les Assyriens seraient vaincus, bien qu'ils paraissaient hors de portée de tout danger; et maintenant il demande aux Juifs de le considérer comme ayant effectivement eu lieu; car leur puissance était vaste, et tous les hommes les redoutaient et les considéraient comme invincibles. Esaïe met donc sous les yeux des Juifs la terrible ruine des Assyriens, comme si elle était déjà accomplie. Il utilise le pluriel en disant qu'ils étaient des peuples ; car le royaume des Assyriens se composait de divers «peuples», et leur armée avait été rassemblée dans diverses nations; et c'est pourquoi il affirme que, bien que leur nombre fût prodigieux et illimité, ils périraient misérablement.

À ton exaltation. Le mot "exaltation" est expliqué par certains comme signifiant la "manifestation" par laquelle le Seigneur a montré de façon illustre ce qu'il était capable de faire. Mais je l'explique d'une manière plus simple, que le Seigneur, qui autrefois semblait pour ainsi dire rester au repos, quand il permettait aux Babyloniens de ravager impunément, est maintenant soudainement apparu au public; car son retard fut sans aucun doute traité avec un fier mépris par les ennemis, comme si le Dieu d'Israël avait été humilié et vaincu; mais enfin il se leva et s'assit sur son siège de jugement, et se vengea des crimes des impies. Il y a donc un contraste implicite entre «l'exaltation» et ce genre de faiblesse que le Seigneur a semblé montrer, quand il a permis à son peuple d'être affligé et dispersé. (3)

Par «la voix du tumulte», certains supposent que le Seigneur mettra les ennemis en fuite en faisant simplement un bruit; mais cette interprétation, je le crains, est plus ingénieuse que solide. J'interprète donc volontiers le mot «voix» comme signifiant le grand bruit qui serait soulevé par les Mèdes et les Perses.

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