4. Dites maintenant à Ézéchias. Il raconte que les trois ambassadeurs, bien qu’ils aient été accompagnés de toute la magnificence qui restait encore dans le royaume, ont été non seulement repoussés, mais traités avec dédain par le délégué du tyran, et chargés de reproches honteux; car, comme si Ezéchias avait été reconnu coupable de méchante révolte, Rabshakeh demande comment il avait osé se rebeller. La particule נא ( na ) est supposée par certains désigner la supplication, et est rendue par eux Je prie; mais il ne conviendrait pas à un homme fier et insolent de supplier de cette manière. Il parle dans le langage ordinaire de ceux qui imposent des conditions aux vaincus, ou à ceux qui sont submergés de peur, qu’ils souhaitent contraindre à se rendre sans conditions, ou, comme on dit communément, (sommer) pour convoquer.

Ainsi parle le grand roi. Afin de donner une plus grande validité à la convocation, ce général parle au nom de son roi, dont il exalte la grandeur au ciel, afin de terrifier Ezéchias, quand il apprend qu'il doit faire avec un roi de si vastes ressources. Il ne signifie pas seulement que le premier monarque du monde était de loin supérieur à Ézéchias, qui, en comparaison de lui, n'était qu'un petit prince; mais il appelle le roi d'Assyrie grand, parce que par sa puissance il a éclipsé tous les autres, de sorte qu'il s'est tenu seul dans son rang élevé. Par ces éclairs de paroles, Ézéchias aurait pu être renversé et maîtrisé, d'autant plus qu'il était si loin de pouvoir résister à la puissance de ce tyran qu'il était enfermé dans la ville et incapable d'en sortir.

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