17. Les nécessiteux et les pauvres doivent chercher de l'eau. Il reprend ici le sujet qu'il avait commencé à traiter au début du quarantième chapitre; car il décrit la condition misérable et affligée dans laquelle les Juifs devraient être à Babylone, jusqu'à ce qu'à la fin Dieu ait pitié d'eux et leur prête assistance. Il les prépare donc à endurer l'extrême pauvreté, en disant qu'ils auront soif; car cette figure de style, par laquelle une part est prise pour le tout, est mieux adaptée pour exprimer la gravité de l'affliction. Nous savons que rien ne donne plus de détresse aux hommes que le manque d'eau lorsqu'ils ont «soif».

Moi, Jéhovah, je les écouterai. Dieu déclare qu'il les soulagera, quand ils seront amenés à cette condition nécessaire; et c'est pourquoi nous devons savoir à qui appartient cette promesse, c'est-à-dire à ceux qui, réduits à l'extrême, sont pour ainsi dire desséchés de soif et presque évanouis. De là aussi, nous voyons que l'Église ne possède pas toujours une abondance de toutes les bénédictions, mais ressent parfois la pression d'une grande pauvreté, afin qu'elle puisse être poussée par ces éperons à invoquer Dieu; car nous tombons communément dans la paresse, quand tout se déroule selon notre désir. Il est donc avantageux pour nous d'avoir soif et faim, afin que nous apprenions à fuir vers le Seigneur de tout notre cœur. En un mot, nous devons être profondément touchés par la conviction de notre pauvreté, afin que nous puissions ressentir l’aide du Seigneur. Le Prophète entendait incontestablement, par cette circonstance, en partie illustrer la grandeur de la faveur, et en partie conseiller aux gens de ne pas se décourager à cause de leur pauvreté.

Les nécessiteux et les pauvres. Nous devons observer les noms par lesquels le Prophète dénomme ici le peuple de Dieu. Lorsqu'il les appelle «affligés et pauvres», il ne parle pas d'étrangers, mais de ceux que le Seigneur avait adoptés et choisis pour être son héritage, et qu'il prévient qu'ils doivent patiemment endurer de graves difficultés. Nous ne devons donc pas nous demander si le Seigneur nous permet parfois presque de languir par la faim et la soif, puisqu'il n'a pas traité moins durement nos pères.

Lorsqu'il dit que les eaux ne sont pas visibles, apprenons que le Seigneur, pour mettre à l'épreuve notre patience et notre foi, nous retire toute assistance, que nous pouvons nous appuyer sur lui seul. Ainsi, lorsque nous regardons autour de nous de chaque côté et que nous ne voyons aucun soulagement, faites-nous savoir que le Seigneur aidera encore. Par l'expression, J'écouterai, il veut dire que Dieu n'assiste pas toutes sortes de personnes, mais celles qui le prient; car si nous sommes assez paresseux pour ne pas tenir compte de son aide, il est juste que nous en soyons entièrement privés, et, à cause de notre indignité, ne nous nourrissions d'aucun allégement.

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