15. Maintenant quand Pharaon a entendu. Moïse reconnaît sa peur, bien que cela ne soit pas suffisant pour le retirer de l'œuvre à laquelle il était appelé. Nous avons dit précédemment que son zèle se mêlait à l'infirmité, mais qu'il prévalait; de sorte qu'il accomplit le devoir qui lui était confié avec virilité, mais en même temps timidement. Mais ceci est une autre preuve de sa fermeté, qu'il n'a pas honte de ce qu'il avait fait pour essayer d'apaiser le roi, mais il se met à l'exil; il n'est pas non plus si alarmé en cette période critique qu'il sombrera dans l'impuissance ou le désespoir, mais il s'en va au pays de Madian, et préfère errer dans le désert, à une réconciliation avec les ennemis du peuple élu. Mais bien que Dieu semble, par cette voie détournée, décliner son dessein de les délivrer, mais il continue merveilleusement son œuvre. Nous avons déjà suffisamment perçu que Moïse n'était certainement pas encore mûr pour les ardues luttes qui l'attendaient; qu'ayant été élevé délicatement et luxueusement à la Cour, il n'était pas encore habitué aux grandes et continuelles inquiétudes dont la suite de l'histoire lui montrera le vainqueur. C'est pourquoi Dieu le retira en quelque sorte, afin qu'il puisse progressivement le rendre apte et égal à entreprendre une tâche si difficile. Car l'expérience de quarante ans dans un mode de vie si laborieux et si ascétique, n'a guère servi à le préparer à supporter toutes les épreuves; de sorte que le Désert puisse bien être appelé l'école dans laquelle il a été enseigné, jusqu'à ce qu'il soit invité à sa charge la plus difficile. Quant à «s'asseoir près d'un puits», je l'interprète, qu'il s'est assis là pour se reposer de sa fatigue du coucher du soleil, qu'il pourrait demander l'hospitalité aux gens, qu'il espérait venir le soir pour puiser de l'eau. De ce début imprudent, il pouvait conjecturer à quel accueil inconfortable il devait s'attendre.

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