28. Et j'enverrai des frelons. Bien que cette terreur secrète, dont Il avait fait mention, suffirait à mettre leurs ennemis en fuite, Il déclare qu'il y aurait aussi d'autres moyens prêts, pour les mettre en déroute sans aucun danger, ou beaucoup difficulté à son peuple. Pourtant, Il ne menace pas d'envoyer de grands et puissants guerriers, mais seulement des insectes et des frelons; autant dire que Dieu serait si entièrement propice à son peuple qu'il préparerait et armerait même les plus petits animaux pour détruire leurs ennemis. (270) Ainsi est montrée la facilité de leur victoire; car, sans l'usage de l'épée, les frelons suffiraient seuls à mettre en déroute et à exterminer leurs ennemis. Il ajoute cependant une exception, de peur que les Israélites ne se plaignent si la terre ne leur est pas immédiatement ouverte, vide et débarrassée de ses anciens habitants; et Il leur rappelle qu'il leur serait avantageux de consommer leurs ennemis par degrés. Bien que, par conséquent, Dieu puisse à première vue sembler faire moins que ce qu'Il avait promis, et ainsi se rétracter ou diminuer quelque peu de sa grâce; Pourtant, Moïse montre qu'à cet égard aussi, il considérait leur bien-être, de peur que les bêtes sauvages ne se précipitent sur la terre nue et désertique et ne se révèlent plus gênantes que les ennemis eux-mêmes. Il arriva en effet, par le relâchement du peuple, qu’ils furent longtemps mêlés à leurs ennemis, parce qu’ils exécutaient avec trop peu d’énergie la vengeance de Dieu; oui, Sa menace contre eux par la bouche de Josué s'est alors accomplie,

«Si vous vous attachez au reste de ces nations, sachez avec certitude que le Seigneur votre Dieu ne chassera plus aucune de ces nations de devant vous; mais ils seront pour vous des pièges et des pièges, et des fléaux dans vos flancs, et des épines dans vos yeux, jusqu'à ce que vous périssiez de dessus ce bon pays que l'Éternel, votre Dieu, vous a donné. (Josué 23:12.)

Le fait, par conséquent, que ce fut plus tard et à la fin du règne de David que ces nations méchantes et païennes furent exterminées afin de livrer au peuple la possession tranquille de la terre, doit être attribué à leur propre faute, car l'incrédulité et l'ingratitude les rendait inactifs et disposés à se livrer à leur aisance. Mais, si une telle inactivité n'avait pas retardé l'accomplissement de la promesse, ils auraient constaté que la destruction finale des nations par Dieu n'aurait pas été retardée plus longtemps qu'il n'était bon pour elles.

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