17. Et j'ai dit. Par cette expression, Dieu nous rappelle que, dans son conseil secret, il détermine ce qu'il fera, et par conséquent que nous devons mettre une retenue sur nos désirs, qui autrement poussent trop vite, et le laisser libre et désigner volontairement ce qu'il sait être le mieux à faire; non pas parce qu'il a besoin de prendre le temps de délibérer, mais pour que nous apprenions à dépendre de sa providence. Par ce décret, les enfants d'Israël étaient assurés que la fin de leurs malheurs était proche, car rien ne peut empêcher Dieu d'accomplir son œuvre. Mais il parle brièvement, comme d'une chose bien connue; car ce qui avait été transmis par les patriarches, quant à leur future délivrance, n'était pas entièrement oublié. Il énumère plusieurs nations dont il voudrait leur donner les terres, afin de les attirer davantage. Avec le même objet, il affirme que tout le pays coule «de lait et de miel», de peur que sa stérilité ne les alarmât, car la famine en avait chassé leurs pères. Mais bien que le pays de Canaan fût naturellement fertile, il ne fait aucun doute que sa fécondité provenait principalement de la bénédiction de Dieu. La conclusion est qu'une habitation spacieuse est préparée pour eux, car pour eux Dieu chassera de nombreuses nations, afin qu'elles possèdent toutes leurs habitations; et qu'enfin, ils n'ont pas à craindre le besoin, parce que Dieu leur fournira en abondance de la nourriture, comme si tout ce pays était rempli de fleuves de lait et de miel.

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