20. Et il a pris le veau qu'ils avaient fait Cela peut sembler cruel et un châtiment inhumain que Moïse devrait d'une manière infecter les entrailles du peuple avec la corruption du crime. Ils avaient déjà pollué à la fois leur corps et leur âme plus qu'assez, sans que la contagion ne pénètre plus profondément. D'ailleurs, il risquait ainsi de les conduire au désespoir, lorsqu'ils portaient en eux le fondement de leur condamnation, comme une femme nourrit sa progéniture dans l'utérus. Néanmoins, tel était le remède à appliquer à leur insensé; car, quelle que soit la façon dont ils auraient pu être terrifiés pendant un moment, le souvenir de leur crime et leur crainte du châtiment auraient immédiatement disparu si cette marque de leur souillure n'avait pas été complètement imprimée sur eux. C'était donc une sorte de tollé, par lequel ils pouvaient sentir que la honte d'une telle idolâtrie fétide non seulement s'attachait à leur peau, mais était fixée au plus profond de leurs entrailles. Car ainsi aussi leur honte leur fut imposée lorsqu'ils admirent la substance de leur dieu dans leur ventre, pour être bientôt ensuite éjectés avec leurs excréments. Aussi furent-ils obligés de boire et de vider une partie de leur dieu, afin que leur superstition fût la plus offensante pour eux. D'ailleurs, si les cendres avaient été éparpillées sur le sol, il y avait danger que certains des plus obstinés ne ramassent les reliques; et ce mal fut prévenu lorsque l'or, dont le faux dieu était fondu, fut mêlé à l'ordure. Enfin, on dit que Moïse les a fait boire de l'eau maudite, non parce qu'il a lui-même tendu la coupe à chacun d'eux, mais parce que la poussière a été jetée dans le ruisseau dont ils ont tous bu; comme indiqué dans Deutéronome 9:21

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