22. Et Aaron a dit: Que la colère de mon Seigneur ne devienne pas brûlante Aaron éteint sa crime autant qu'Il le peut. La somme, cependant, est que le peuple, que Moïse lui-même savait dépravé et pervers, l'avait assailli avec tumulte et l'avait contraint contre sa volonté. Maintenant, bien que le début de son discours ait une apparence de modestie, l'excuse est encore frivole. A juste titre, en effet, Aaron, bien que l'aîné, se soumet avec révérence à son frère; puisqu'il le reconnaît comme le ministre de Dieu, et tremble à sa réprimande; mais il aurait mieux valu avouer ingénument sa culpabilité, que d'échapper à l'ignominie de la condamnation par le subterfuge; car c'était l'affaire du chef de guider tout le corps et d'apaiser le tumulte par l'autorité et la fermeté; et, si leur extravagance était même passée à la folie, plutôt mourir dix fois que de céder à une telle complaisance et servile. Mais de près, il apparaît que, tandis que dans notre inquiétude pour notre réputation, nous nous efforçons de dissimuler ou d'excuser nos fautes, notre hypocrisie paraîtra enfin ridicule. Il est évident que quand Aaron dit qu'il a jeté l'or dans le feu et que le veau est sorti, il s'efforce, en tout cas, de couvrir la faute, qu'il ne peut pas effacer entièrement, par cette histoire pauvre et fragile; mais par cette insignifiance enfantine, il ne fait que trahir son impudence, de sorte qu'une telle confiance stupide ne fait que compléter sa condamnation. C’est la juste récompense de notre ambition, lorsque nous nous réfugions sous des déguisements et opposons notre hypocrisie au jugement de Dieu.

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