10. O mon Seigneur. Moïse attrape chaque mot d'évasion, pour se forcer à la tâche qui lui est imposée, non pas qu'il veuille refuser l'ordre, mais parce qu'il tremble à son importance. C'est cette méfiance envers ses propres pouvoirs qui le rend si hésitant et timide. Le remède était évident, qu'il devait s'assurer, puisqu'il savait bien qu'il n'entreprendait rien d'imprudemment, que Dieu, dont il obéissait à l'ordre, lui fournirait une force suffisante. En ceci, donc, mettez la faute, qu'il n'a pas jeté tous ses soucis sur Dieu, et, mettant de côté sa propre faiblesse, espoir contre espoir, comme Abraham, qui

«Ne considérait pas son propre corps maintenant mort; ni encore la mort de l'utérus de Sarah; étant pleinement convaincu que ce que Dieu avait promis, il pouvait aussi l'accomplir. (Romains 4:18.)

C'était un acte de modestie en lui que de réfléchir sur le défaut dont il parlait, s'il avait seulement demandé le secours de Dieu; mais quand il va plus loin et demande à être entièrement déchargé, il fait une injustice à Dieu, comme s'il imposerait à ses serviteurs un fardeau plus lourd qu'ils ne pourraient supporter, ou donnerait un ordre inconsidéré. Cette mise en garde trop anxieuse est donc à juste titre condamnée, bien qu'elle puisse avoir un mélange de vertu; car quelle que soit la difficulté que nous rencontrons, cela doit nous être un encouragement suffisant, que, aussi souvent que Dieu choisit les hommes comme ses ministres, bien qu'ils soient en eux-mêmes bons à rien, il les forme et les prépare à leur travail. Il est, en effet, permis de craindre dans les perplexités, pourvu que notre anxiété ne vainc pas le désir d'obéir; mais quoi que Dieu ordonne, il n'est jamais juste de refuser sous aucun prétexte. De plus, nous voyons que les instruments qui semblent peu appropriés sont spécialement employés par lui, afin que sa puissance puisse apparaître plus pleinement. Il aurait pu, s'il avait choisi d'utiliser Moïse comme son ambassadeur, l'avoir rendu éloquent dès l'utérus; ou du moins, quand Il l'envoie à son travail, corrige sa langue balbutiante. Il semble donc ridicule de donner une commission de parler à un bégayeur; mais de cette manière, (comme je l'ai dit,) Il fait briller sa gloire plus vivement, prouvant qu'Il peut tout faire sans aide extrinsèque. Les interprètes varient quant à la signification des mots. Certains pensent que la clause «puisque tu as parlé à ton serviteur» est ajoutée en amplification, comme si la langue de Moïse commençait à être plus lente que jamais depuis que la vision était apparue; mais puisque la particule גם, (52) gam , On répète trois fois, je l'interprète simplement, que Moïse n'avait jamais été éloquent depuis son enfance, et qu'il n'était pas maintenant doté d'une nouvelle éloquence.

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