16. Mais par la foi de Jésus-Christ . Il ne déclare pas simplement que les cérémonies, ou les œuvres de toute nature, sont insuffisantes sans l'aide de la foi, mais rencontre leur refus par une déclaration n'admettant aucune exception, comme s'il avait dit: «Non par les œuvres, mais par le don de Christ seul. » À tout autre point de vue, le sentiment aurait été insignifiant et étranger au but; car les faux apôtres n'ont pas rejeté le Christ ni la foi, mais ont exigé que les cérémonies soient jointes avec eux. Si Paul avait admis cette affirmation, ils auraient été parfaitement d'accord, et il n'aurait eu aucune nécessité d'agiter l'église par ce débat déplaisant. Qu'il reste donc établi que la proposition est formulée de manière à n'admettre aucune exception, «que nous ne sommes justifiés que par la foi», ou «que nous ne sommes justifiés que par la foi», ou, ce qui revient à à la même chose, «que nous sommes justifiés par la foi seule».

D'où il apparaît avec quelle insignifiante insignifiance les papistes de nos jours se disputent avec nous au sujet du mot, comme s'il eût été un mot de notre invention. Mais Paul ne connaissait pas la théologie des papistes, qui déclarent qu'un homme est justifié par la foi, et pourtant font une partie de la justification pour consister en des œuvres. De cette demi-justification, Paul ne savait rien. Car, quand il nous enseigne que nous sommes justifiés par la foi, parce que nous ne pouvons pas être justifiés par les œuvres, il prend pour acquis ce qui est vrai, que nous ne pouvons être justifiés par la justice de Christ, à moins que nous ne soyons pauvres et dépourvus d'une justice de notre propre. (49) Par conséquent, rien ou tout doit être attribué à la foi ou aux œuvres. Quant au mot justification, et la manière dont la foi en est la cause, nous le verrons plus tard.

Aucune chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi . Il avait déjà fait appel à la conscience de Pierre et d'autres, et le confirme maintenant plus pleinement en affirmant que telle est la vérité actuelle, que par les œuvres de la loi aucun mortel n'obtiendra la justification. Ceci est le fondement d'une justice librement accordée, lorsque nous sommes dépouillés d'une justice qui nous est propre. D'ailleurs, lorsqu'il affirme qu'aucun mortel n'est justifié par la justice de la loi, l'affirmation revient à ceci, que d'un tel mode de justification tous les mortels sont exclus et qu'aucun ne peut l'atteindre.

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