17. Si, alors que nous cherchons à être justifiés . Il revient maintenant aux Galates. Il faut veiller à ne pas relier ce verset au précédent, comme s'il s'agissait d'une partie du discours adressé à Pierre: car qu'avait Pierre à voir avec cet argument? Cela a certainement très peu, voire rien, à voir avec le discours; mais que chacun se fasse sa propre opinion.

Chrysostome, et quelques autres commentateurs, font de tout le passage une affirmation et l'interprètent ainsi: «Si, pendant que nous cherchons à être justifiés par Christ, nous ne sommes pas encore parfaitement justes, mais toujours impies, et si, par conséquent, Christ n'est pas suffisant pour notre justice, il s'ensuit que le Christ est le ministre de la doctrine qui laisse les hommes dans le péché: »à supposer que, par cette proposition absurde, Paul insinue une accusation de blasphème contre ceux qui attribuent une part de justification à la loi. Mais comme suit immédiatement l'expression de l'horreur indignée, que Paul n'a jamais l'habitude d'employer mais en réponse à des questions, je suis plutôt enclin à penser que cette déclaration est faite dans le but d'écarter une conclusion absurde que sa doctrine semblait justifier. Il pose une question, à sa manière habituelle, dans la bouche de ses antagonistes. «Si, en conséquence de la justice de la foi, nous, qui sommes juifs et avons été 'sanctifiés dès l'utérus', (Jérémie 1:5, Galates 1:15,) sont reconnus coupables et pollués, dirons-nous que le Christ rend le péché puissant dans son propre peuple, et qu'il est donc l'auteur du péché? »

Ce soupçon est né du fait qu'il avait dit que les Juifs, en croyant en Christ, renonçaient à la justice de la loi; car, tant qu'ils sont encore éloignés du Christ, les Juifs, séparés de la pollution ordinaire des Gentils, paraissent à certains égards dispensés de l'appellation de pécheurs. La grâce du Christ les place au niveau des Gentils; et le remède, qui est commun aux deux, montre que tous deux avaient souffert de la même maladie. C'est aussi la force de la particule, - nous-mêmes aussi , - ce qui signifie non pas une description des hommes, mais les Juifs, qui se tenaient le plus haut.

Loin de là. Il rejette correctement cette inférence. Christ, qui découvre le péché caché, n'est donc pas le ministre du péché; comme si, en nous privant de la justice, il ouvrait la porte au péché ou renforçait sa domination. (50) Les Juifs se sont trompés en se réclamant d'une sainteté en dehors du Christ, alors qu'ils n'en avaient pas. D'où la plainte: «Le Christ est-il venu pour nous enlever la justice de la loi, pour changer les saints en hommes pollués, pour nous soumettre au péché et à la culpabilité?» Paul le nie et repousse le blasphème avec horreur. Christ n'a pas apporté le péché, mais l'a dévoilé; il n'a pas enlevé la justice, mais a dépouillé les Juifs d'un faux déguisement.

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