18. Et Abram a retiré sa tente (355) Ici, Moïse raconte que le saint homme, animé par la promesse renouvelée des dieux, a parcouru le pays avec un grand courage comme si par un seul regard il pouvait se le soumettre. Ainsi nous voyons combien l'oracle lui avait grandement profité: non pas qu'il avait entendu de la bouche de Dieu quoi que ce soit auquel il n'avait pas été habitué, mais parce qu'il avait obtenu un médicament si saisonnier et adapté à sa douleur présente, qu'il se leva avec recueilli énergie vers le ciel. Enfin, Moïse raconte que le saint homme, ayant effectué son circuit, retourna au chêne, ou vallée de Mare, pour y habiter. Mais, encore une fois, il loue sa piété en élevant un autel et en invoquant Dieu. J'ai déjà souvent expliqué ce que cela signifie: car lui-même portait un autel dans son cœur; mais voyant que le pays était plein d'autels profanes sur lesquels les Cananéens et d'autres nations polluaient le culte de Dieu, Abram déclara publiquement qu'il adorait le vrai Dieu; et cela non pas au hasard, mais selon la méthode que lui révèle la parole. Nous en déduisons donc que l'autel dont il est fait mention n'a pas été construit à l'improviste de sa main, mais qu'il a été consacré par la même parole de Dieu.

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