Genèse 20:1

1. Et Abraham est parti de là . Ce que Moïse a raconté à propos de la destruction de Sodome était une digression. Il revient maintenant à la suite de son histoire et continue à montrer ce qui est arrivé à Abraham; comment il s'est conduit et comment le Seigneur l'a protégé; jusqu'à ce que la semence promise, la source future de l'Église, lui soit née. Il dit aussi qu'Abraham est venu dans le pays du Sud; non pas qu'il a voyagé au-delà des limites de l'héritage qui lui a été donné, mais a quitté son ancienne demeure et est allé vers le Sud. En outre; la région qu'il signale revint principalement, ensuite, au sort de la tribu de Juda. On ignore cependant quelle était son intention de déménager, ou quelle nécessité le poussait à changer de place: nous devons cependant être persuadés qu'il n'avait pas transféré sa demeure dans un autre endroit pour une cause insuffisante; d'autant plus qu'un fils, qu'il n'avait même pas osé désirer, lui avait été récemment promis, par l'intermédiaire de Sarah. Certains s'imaginent qu'il a fui le triste spectacle qui se présentait sans cesse sous ses yeux; car il vit la plaine, qui avait récemment paru si agréable à la vue, et si remplie d'abondance variée de fruits, transformée en un chaos déformé. Et certainement, il était possible que tout le voisinage soit affecté par l'odeur de soufre, ainsi que par d'autres corruptions, afin que les hommes puissent mieux percevoir ce jugement mémorable de Dieu. Par conséquent, il n'y a rien de discordant avec les faits, dans la supposition qu'Abraham, voyant l'endroit sous la malédiction du Seigneur, a été, par sa détestation, attiré ailleurs. Il est également crédible que (comme cela lui est arrivé dans un autre endroit) il a été chassé par la méchanceté et les blessures de ceux parmi lesquels il habitait. Car plus le Seigneur lui avait manifesté abondamment sa grâce, plus il était nécessaire, en retour, que sa patience s'exerce, afin qu'il puisse réfléchir à ses conditions de pèlerin sur la terre. Moïse déclare aussi expressément qu'il habitait comme étranger au pays de Guérar. Ainsi, nous voyons que cette sainte famille a été chassée çà et là comme des déchets, tandis qu'une demeure fixe était accordée aux méchants. Mais il est avantageux pour les pieux d'être ainsi instables sur terre; de peur qu'en se concentrant sur une habitation commode et tranquille, ils ne perdent l'héritage du ciel.