5. Et Rebekah a entendu . Moïse explique maintenant plus complètement l'artifice par lequel Jacob a atteint la bénédiction. Il paraît vraiment ridicule qu'un vieillard, trompé par la ruse de sa femme, ait, par ignorance et erreur, prononcé ce qui était contraire à son souhait. Et sûrement le stratagème de Rebecca n'était pas sans faute; car même si elle ne pouvait pas guider son mari par un conseil salutaire, ce n'était pas une méthode légitime d'agir, de le contourner par une telle tromperie. Car, comme un mensonge est en soi coupable, elle a péché plus gravement encore en cela, qu'elle a voulu jouer dans une matière sacrée avec de telles ruses. Elle savait que le décret par lequel Jacob avait été élu et adopté était immuable; pourquoi donc n'attend-elle pas patiemment que Dieu le confirme en fait et montre que ce qu'il avait une fois prononcé du ciel est certain? Par conséquent, elle assombrit l'oracle céleste par son mensonge, et abolit, autant qu'elle le pouvait, la grâce promise à son fils. Maintenant, si nous considérons plus loin, d'où est né ce grand désir de s'émouvoir; sa foi extraordinaire apparaîtra en revanche. Car, comme elle n'hésitait pas à provoquer son mari contre elle-même, à allumer une inimitié implacable entre les frères, à exposer son fils bien-aimé Jacob au danger de mort immédiate et à troubler toute la famille; cela ne découle certainement d'aucune autre source que sa foi. (42) L'héritage promis par Dieu était fermement ancré dans son esprit; elle savait qu'elle avait été décrétée à son fils Jacob. Et par conséquent, s'appuyant sur l'alliance de Dieu et gardant à l'esprit l'oracle reçu, elle oublie le monde. Ainsi, nous voyons, que sa foi était mêlée d'un zèle injuste et immodéré. Ceci doit être soigneusement observé, afin que nous puissions comprendre qu'une connaissance pure et distincte n'illumine pas toujours l'esprit des pieux au point de les amener à être gouvernés, dans toutes leurs actions, par le Saint-Esprit, mais que le peu de lumière qui leur montre leur chemin est enveloppée de divers nuages ​​d'ignorance et d'erreur; de sorte que, bien qu'ils maintiennent un bon cap et tendent vers le but, ils glissent parfois. Enfin, tant chez Isaac que chez sa femme, le principe de la foi était prééminent. Mais chacun, par ignorance de certains détails, et par d'autres fautes, soit s'écartait un peu du chemin, soit, du moins, trébuchait sur le chemin. Mais voyant cela, néanmoins, l'élection de Dieu est restée ferme; non, qu'il a même exécuté son dessein par la tromperie d'une femme, il justifie, de cette manière, tout l'éloge de sa bénédiction à sa propre bonté gratuite.

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