22. Et cela a été dit à Laban . Le Seigneur a donné à son serviteur l’intervalle d’un voyage de trois jours, afin qu’après avoir passé l’Euphrate, il puisse entrer dans les limites de la terre promise. Et peut-être, en attendant, refroidit-il la rage de Laban, dont l'assaut, dans ses premières chaleurs, aurait pu être intolérable et sévère. (95) En permettant ensuite à Jacob d'être intercepté au milieu de son voyage, Dieu entendait offrir sa propre interposition pour les plus illustres. Il semblait souhaitable que le cours de Jacob ne soit pas interrompu et qu’il ne soit pas alarmé par l’approche hostile de son beau-père; mais quand Laban, comme une bête sauvage sauvage, ne respirant rien d'autre que le massacre, est soudainement retenu par le Seigneur, cela était beaucoup plus susceptible de confirmer la foi du saint homme, et donc beaucoup plus utile pour lui. Car, comme dans l'acte même de porter assistance, la puissance de Dieu resplendit plus clairement; ainsi, s'appuyant sur l'aide divine, il a passé plus courageusement les épreuves restantes. D'où nous apprenons que ces perturbations qui, à l'époque, nous gênent, tendent pourtant à notre salut, si seulement nous nous soumettons docilement à la volonté de Dieu; qui à dessein nous essaie ainsi, afin qu'il puisse en effet montrer plus pleinement le soin qu'il prend de nous. C'était un spectacle triste et misérable, que Jacob, emmenant avec lui une si grande famille, fuyât comme si sa conscience l'avait accusé de mal: mais c'était bien plus amer et plus redoutable que Laban, déterminé à sa destruction, fût menacer sa vie. Pourtant, la méthode de sa délivrance, qui est décrite par Moïse, était plus illustre que n'importe quelle victoire. Car Dieu, descendant du ciel pour porter assistance à son serviteur, se place entre les parties et apaise en un instant la fureur indomptable dont Laban était enflammé.

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