8. Ce sont les noms des enfants d'Israël . Il raconte les fils et petits-fils de Jacob, jusqu'à ce qu'il arrive à leur nombre complet. L'affirmation selon laquelle il n'y avait que soixante-dix âmes, tandis que Stephen (Actes 7:14) en ajoute cinq de plus, est faite, je ne doute pas, par une erreur des transcripteurs. Car la solution d'Augustin est faible, qu'Etienne, par une prolepsie, en dénombre aussi trois qui par la suite sont nés en Egypte; car il doit alors avoir formé un catalogue beaucoup plus long. Encore une fois, cette interprétation répugne au dessein du Saint-Esprit, comme nous le verrons plus loin: parce que le sujet traité ici, ce n'est pas le respect du nombre d'enfants que Jacob a laissé derrière lui à sa mort, mais le respect du nombre de sa famille le le jour où il est descendu en Egypte. On dit qu'il a amené avec lui, ou y a trouvé, soixante-dix âmes qui lui sont nées, afin que la comparaison de ce très petit nombre avec cette immense multitude que le Seigneur a ensuite amenée, puisse mieux illustrer sa merveilleuse bénédiction. Mais que l'erreur doit être imputée aux transcripteurs, il est donc évident que chez les interprètes grecs, elle ne s'est glissée que dans un seul passage, tandis qu'ailleurs, ils sont d'accord avec le calcul hébreu. Et il était facile quand les chiffres étaient signifiés par des marques, qu'un passage soit corrompu. Je soupçonne aussi que cela s'est produit pour la cause suivante, que ceux qui ont eu à traiter avec les Écritures ignoraient généralement la langue hébraïque; de sorte que, concevant le passage des Actes comme vicié, ils changèrent imprudemment le vrai nombre. Si quelqu'un, cependant, choisit plutôt de supposer que Luc, dans ce cas, s'est accommodé des impolis et analphabètes, qui étaient habitués à la version grecque, je ne les conteste pas. (179) Selon les mots de Moïse, il n'y a, en effet, aucune ambiguïté, ni aucune raison pour laquelle une question si petite, dans laquelle il n'y a pas d'absurdité, devrait nous donner des ennuis; car il n'est pas merveilleux que, dans ce mode de notation, une lettre ait été mise à la place d'une autre. Il est plus pertinent d'examiner pourquoi ce petit nombre de personnes est enregistré par Moïse. Car, plus il paraît improbable, que soixante-dix hommes, en aucun temps prolongé, auraient dû devenir une telle multitude; d'autant plus clairement que la grâce de Dieu brille. Et c'est aussi la raison pour laquelle il mentionne si souvent ce nombre. Car ce n'était en aucun cas, selon l'appréhension humaine, une méthode probable pour propager l'Église, qu'Abraham devait vivre sans enfant jusqu'à la vieillesse; qu'après la mort d'Isaac, Jacob seul devrait rester; que lui, augmenté d'une famille modérée, serait enfermé dans un coin d'Egypte, et que là un nombre incroyable de gens jaillirait de cette fontaine sèche. (180) Quand Moïse déclare que Shaul, l'un des fils de Simon, est né d'une femme cananéenne, alors qu'il ne mentionne même pas les mères de l'autre fils, son intention, je ne doute pas, est de fixer une marque de déshonneur sur sa race. Car les saints Pères étaient sur leurs gardes, pour ne pas se mêler au mariage de cette nation dont ils étaient séparés par le décret du ciel. Quand Moïse, après avoir noté les noms des fils de Léa, dit qu’il y avait trente-trois âmes, alors qu’il n’en a mentionné que trente-deux; Je comprends que Jacob lui-même doit être considéré comme le premier dans l'ordre. La déclaration selon laquelle il avait tant de fils ou de filles par Leah ne s'oppose pas à cette conclusion. Car si, à proprement parler, son discours concerne les fils, il commence par le chef de famille. Je rejette l'interprétation des Hébreux, qui supposent que Jokébed la mère de Moïse soit incluse, comme étant surmenée. Une question se pose concernant les filles, s'il y en avait plus de deux. Si Dinah seule était nommée, on pourrait dire qu'une mention expresse a été faite d'elle, à cause du fait notoire qui lui était arrivé. Mais puisque Moïse énumère une autre femelle dans la descendance d'Aser, je suppose plutôt que celles-ci étaient restées célibataires ou célibataires; car aucune mention n'est faite de celles qui étaient des épouses.

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