5. Et maintenant tes deux fils . Jacob confère à son fils le privilège spécial, que lui, étant un, devrait constituer deux chefs; c'est-à-dire que ses deux fils succéderaient à un droit égal à leurs oncles, comme s'ils avaient été héritiers au premier degré. Mais qu'est-ce que c'est! qu'un vieillard décrépit assigne à ses petits-enfants, en tant que patrimoine royal, une sixième partie du pays dans lequel il était entré comme étranger, et d'où il est à nouveau exilé! Qui n'aurait pas dit qu'il avait affaire à des fables? C'est un proverbe courant que personne ne peut donner ce qu'il n'a pas. Que donc a-t-il profité à Joseph d'être constitué, par un titre imaginaire, seigneur de cette terre, dans laquelle le donateur était à peine autorisé à boire l'eau même qu'il avait creusée avec un grand travail, et dont, enfin , la famine l'a expulsé? Mais il apparaît donc avec quelle foi ferme les saints pères se sont appuyés sur la parole du Seigneur, voyant qu'ils préféraient dépendre de ses lèvres plutôt que de posséder une habitation fixe dans le pays. Jacob meurt en exil en Égypte; et en attendant, appelle le gouverneur d'Egypte de sa dignité à l'exil, afin qu'il soit bien et heureux. Joseph, parce qu'il reconnaît que son père est un prophète de Dieu, qui ne prononce aucune invention de sa part, estime aussi hautement la domination qui lui est offerte, qui ne s'est jamais encore manifestée, comme si elle était déjà en sa possession. De plus, que Jacob ordonne aux autres fils de Joseph, s'il y en avait, d'être comptés dans les familles de ces deux frères, c'est comme s'il les avait ordonnés d'être adoptés par les deux qu'il adopte à lui-même.

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